Rassemblement national : Marine Le Pen, l'ombre du doute au congrès de Perpignan
50 ans de vie politique et seulement deux présidents. La vie est-elle un long fleuve tranquille pour le Rassemblement national ? Pas sûr. L'échec des élections réveille le débat sur la ligne du parti et les concurrents font entendre leur voix.
Des résultats en deça des espérances, des scores en baisse, aucune région remportée... La stratégie de Marine Le Pen soulève des questions. Au soir du second tour des élections départementales et régionales, Marine Le Pen accusait les sortants qui, "à l'aide d'alliances contre-natures, ont tout fait pour nous empêcher de montrer aux Français notre capacité à diriger un exécutif régional". La base du parti est réunie en congrès à Perpignan, samedi 3 juillet, où l'on sent la résiliation. Une adhérente se dit "un peu pessimiste". Mais pas question de remettre en question la stratégie de la cheffe. "Marine n'a cédé sur rien, que sur la façon d'y arriver", affirme un sympathisant.
Un parti trop aligné ?
La ligne politique du parti a bougé, notamment sur l'Europe et les questions de société. Jean-Marie Le Pen, le fondateur du parti, lui conseille de redevenir plus "viril". L'ancien membre du parti, Florian Philippot, avait voulu que le parti s'éloigne du père Le Pen, mais reste critique aujourd'hui. "On a confondu la dédiabolisation, qui était nécessaire, et l'alignement. Aujourd'hui, le RN ne se différencie plus du système". Gilbert Collard considère que le parti "a cherché à tort à vouloir se faire inviter dans des salons". Si d'autres prétendants affichent leurs ambitions, comme Éric Zemmour et Marion Maréchal, il n'est pas dans les habitudes du parti de critiquer le chef.
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