Cortège officiel et sirènes hurlantes dans les rues de Varsovie. Marine Le Pen profite du décorum au moment où la droite se choisit son champion, au moment où Éric Zemmour tente de se relancer. La candidate à l'élection présidentielle se veut loin de l'agitation. Elle a fièrement publié sur les réseaux sociaux le carton d'invitation : vendredi 3 décembre, elle dîne avec le Premier ministre polonais aux côtés d'autres leaders populistes européens. Le lendemain, une quinzaine de partis souverainistes d'extrême droite et conservateurs, dont le Rassemblement national et le parti polonais Droit et Justice (PiS), se réunissent à Varsovie pour débattre de leur vision de l'Union européenne.En juillet dernier, ces partis étaient signataires d'une déclaration commune en vue d'une alliance. "Il s'avère que je suis une ancienne présidente de mouvement, assure Marine Le Pen, une candidate à la présidentielle qui a des alliés en Europe et qui considère que le combat mené au niveau européen est un combat absolument fondamental.""Il faut avoir des alliés."Marine Le Penà franceinfoL'idée du moment au RN : tenter de réinstaller le duel avec Emmanuel Macron, lui-même à l'étranger ces jours-ci, et sortir enfin de la bataille avec Eric Zemmour. Voilà pourquoi Marine Le Pen banalise aussi le congrès LR. "Je ne suis pas convaincue de la possibilité d'une véritable dynamique à droite, si ce n'est au détriment peut-être de M. Macron", affirme-t-elle.Détachement affiché, mais la candidate le sait : qu'importent les cortèges et les réceptions en grande pompe, les déplacements à l'étranger ne sont qu'une parenthèse dans une campagne qui se jouera à domicile. Marine Le Pen en déplacement en Pologne pour retrouver "ses alliés" - Reportage d'Hadrien Bect écouter