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Vidéo Élections : "La droite républicaine est la seule capable de créer l'alternance pour les années et les mois qui viennent", affirme Aurélien Pradié

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Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général des Républicains, sur la troisième marche du podium en région Occitanie, estime sur franceinfo lundi que la séquence des élections régionales et départementales est une déroute "totale" pour La République en marche.

"On nous annonçait morts depuis de nombreuses années mais il se trouve que nous résistons", a estimé lundi 28 juin sur franceinfo Aurélien Pradié, le secrétaire général des Républicains, alors que son parti a remporté sept régions lors des élections de ce dimanche.

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Selon lui, "la droite républicaine est la seule capable de créer l'alternance pour les années et les mois qui viennent". "Nous n'aurons pas le droit à la moindre division", a-t-il poursuivi en référence à l'élection présidentielle de 2022, tout en précisant qu'il "n'y a pas de candidat naturel à ce stade" au sein de son parti. Aurélien Pradié a également relativisé sa défaite dans la région Occitanie où il a fait 18,2% des voix, derrière le candidat RN, Jean-Paul Garraud (24%) et la candidate PS-PRG-PC élue, Carole Delga (57,7%). "L'abstention ne permet pas de tirer toutes les leçons que nous voudrions, cela vaut pour la droite mais cela vaut aussi pour la gauche", a-t-il déclaré.

franceinfo : La droite conserve ses sept régions, qu'est-ce que cela veut dire ?

Aurélien Pradié : Je dis que l'abstention ne permet pas de tirer toutes les leçons que nous voudrions, cela vaut pour la droite mais cela vaut aussi pour la gauche, et toutes celles et ceux qui ont été réélus hier soir. Mais je constate aussi qu'on nous annonçait morts depuis de nombreuses années. Il se trouve que nous résistons. Nous résistons et nous gagnons dans de nombreuses régions où nos présidents de régions ont des bilans positifs. Je constate également que c'est une déroute totale pour La République en marche. Nous nous habituons à voir le parti présidentiel ne même pas atteindre les 10% dans beaucoup de régions de notre pays. Par ailleurs, le Rassemblement national s'est effondré et je pense que ce mirage du RN est en train de passer. Donc, désormais, nous savons que la droite républicaine est la seule capable de créer l'alternance pour les années et les mois qui viennent.

Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand a déclaré - à peine élu - que son résultat lui donnait la force d'aller vers les Français. Est-il votre candidat naturel pour 2022 ?

Il n'y a pas de candidat naturel à ce stade. Une chose après l'autre. Ce qui contribue aussi à cette explosion de l'abstention, c'est cette précipitation, ce mélange des genres entre les élections. Il y a une élection régionale qui vient de passer et on a quelques semaines devant nous pour désigner notre candidat. Les choses s'annoncent comme il faut et Xavier Bertrand fait partie des concurrents mais il n'y a pas de candidat naturel à ce stade. Construire un candidat à la présidence de la République pour présider notre pays, pour créer l'alternance face à Emmanuel Macron, cela nécessite que nous soyions tous derrière le même candidat. Nous n'aurons pas le droit à la moindre division. Il nous faut donc avancer avec méthode et courage.

Emmanuel Macron doit-il changer quelque chose dans sa ligne, dans sa conduite ?

Je ne suis pas le gestionnaire de la boutique d'Emmanuel Macron. Mon ambition c'est de changer de président parce que je ne crois pas au projet politique d'Emmanuel Macron. D'ailleurs, permettez-moi de vous dire, que je pense qu'il a une responsabilité importante dans l'état de notre démocratie aujourd'hui. Face à l'abstention, on peut chercher des solutions avec le vote électronique, avec un tas de gadgets, on peut aussi se demander si la perte des repères politiques, si le droite/gauche confondu, si le "tout se vaut", n'ont pas contribué à cette abstention ? Quand on fait disparaître les convictions politiques du paysage, vous ne poussez pas les électeurs à aller voter. C'est cela que je veux changer. Ce qui m'intéresse c'est qu'Emmanuel Macron, demain, ne soit plus président de la République et que nous ayons un autre président qui soit capable de rassembler les Français. C'est cela mon ambition.

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