Du compliment aux silences éloquents, les candidats à la primaire de la droite réagissent à la candidature de Sarkozy
Nicolas Sarkozy a annoncé, lundi, sa candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle dans un livre, "Tout pour la France", à paraître mercredi. Parmi ses rivaux déclarés, les réactions sont contrastées.
Ce n'était pas vraiment une surprise, mais au moins, maintenant, c'est fait. Nicolas Sarkozy est désormais le treizième candidat de la primaire à droite. L'ancien président de la République l'a annoncé dans un livre, lundi 22 août. "J'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle de 2017", écrit le patron du parti Les Républicains. Mais parmi ses rivaux à la primaire, les réactions sont pour le moins contrastées.
Elles lui souhaitent la bienvenue (enfin, plus ou moins)
"Nicolas Sarkozy avait ses qualités", a rappelé, lundi, Nadine Morano, qui a fait son éloge sur le plateau de BFMTV. Pour la députée européenne LR, l'ancien président de la République "a démontré qu'il savait être un grand président, notamment au moment de la crise économique et financière (...), il incarnait un leadership sur la scène internationale".
De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet est une des rares a avoir réagi en écrivant un message sur Twitter, en guise de bienvenue.
.@NicolasSarkozy Cher Nicolas, bienvenue dans la compétition ! Attention J-19 pour réunir les parrainages ! https://t.co/GzcFX3CbYT
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 22 août 2016
"Le débat va s'engager. Ce que je souhaite surtout, c'est que ce soit un beau débat, un vrai débat", a détaillé, mardi sur RTL, la député LR de l'Essonne. Nuance toutefois, "il ne faut pas que les Français aient l'impression qu'on leur repasse les plats de 2012", a glissé l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012
Ils grincent des dents
"C'est exactement les mêmes mesures et, à certains égards, les mêmes demi-mesures. Qu'est-ce qui fait qu'il les tiendrait plus cette fois-ci ?" Jean-François Copé n'a pas mâché pas ses mots au micro de France inter. Pour le député-maire LR de Meaux (Seine-et-Marne), la bataille a d'ores et déjà commencé, et il a revendiqué "une divergence de fond" avec son rival. Sur la forme, Jean-François Copé s'est également montré critique et a dénoncé un "vrai-faux suspens", aux allures de "plan de com'".
Ça rappelle ce que conseillait Edouard Balladur il y a vingt ans : l'annonce de campagne, les rafales de soutiens des barons qui arrivent juste derrière, tout cela est un protocole qu'on connaît, qui est un peu à l'ancienne.
Mais Jean-François Copé n'est pas le seul à dénoncer les "demi-mesures" de l'ancien président de la République. Sur le plateau de LCI, Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite, a déclaré que le projet de Nicolas Sarkozy, annoncé dans son livre, n'était "pas convaincant", contenait "des idées molles" et "parfois fausses".
Nicolas Sarkozy est enfermé dans les demi-mesures, en apparence, il dit qu'il est libre, en réalité il est contraint par le politiquement correct.
Ils gardent le silence
Leur silence vaut tous les commentaires. Ni Bruno Le Maire, ni François Fillon, ni Alain Juppé ne se sont exprimés dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Seul le maire de Bordeaux (Gironde) a envoyé un de ses soutiens sur les plateaux télé, pour évoquer l'arrivée de Nicolas Sarkozy dans la bataille.
Sur France 2, le député de la Marne, Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, a qualifié de "bonne nouvelle" la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, tout en critiquant implicitement sa campagne annoncée sur "l'identité", estimant qu'un "homme d'Etat" ne devait pas "suivre les sondages".
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