Les Républicains : Virginie Calmels reproche à Laurent Wauquiez d'imposer une ligne "populiste et identitaire"
L'ex-numéro deux des Républicains a vivement critiqué la présidence de Laurent Wauquiez, au lendemain de son éviction du parti.
Au lendemain de son éviction de son poste de numéro deux des Républicains (LR), Virginie Calmels a sonné la charge contre Laurent Wauquiez. Elle lui a reproché d'imposer une ligne "unique", "populiste et identitaire", et a regretté de voir la droite "éclater sous nos yeux", lundi 18 juin sur TF1.
[Laurent Wauquiez] impose à la famille de la droite une ligne unique qui est en fait identitaire et populiste. Ce n'est pas ça, la famille de la droite. Pour moi, elle doit être équidistante d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, et pas pencher d'un côté plutôt que d'un autre.
Virginie Calmelssur TF1
Virginie Calmels et Laurent Wauquiez étaient en conflit ouvert depuis quelque temps. La vice-présidente déléguée du parti a notamment dénoncé un tract intitulé "Pour que la France reste la France". Elle évoque "un tract de gros rouge qui tâche, digne du Jean-Marie Le Pen d'il y a 30 ans : c'est daté, c'est vieux, c'est de la vieille politique".
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"Je suis peinée pour cette famille de droite"
"J'ai essayé de croire au rassemblement tel que voulu par Alain Juppé quand il a fondé l'UMP, ou par Nicolas Sarkozy quand il a dynamisé Les Républicains", a expliqué l'élue bordelaise, qui avait rejoint Laurent Wauquiez à l'été 2017, lors de la campagne interne pour la présidence du parti.
Je suis peinée aujourd'hui pour cette famille de la droite (...) en train d'éclater sous nos yeux, avec le départ de Xavier Bertrand en décembre dernier, avec Valérie Pécresse qui a dû monter son propre mouvement, Libres !, et aujourd'hui avec ce qu'on appelle mon limogeage.
Virginie Calmelssur TF1
Laurent Wauquiez "est venu me chercher pour faire un tandem. Il a dit qu'il voulait rassembler et renouveler, et que je cochais ces deux cases. Mais depuis, il a rompu le pacte de confiance entre nous en travaillant seul, aucun débat préalable à toutes ses prises de position successives", a accusé Virginie Calmels. "Il ne suit pas les recommandations de ce président de cœur qu'est Nicolas Sarkozy, qui prône le rassemblement et qui l'a fait lui-même."
L'ancienne directrice générale d'Endemol Monde se dit aujourd'hui "soulagée" à titre "personnel". Elle a expliqué qu'elle entendait à l'avenir continuer de "porter des convictions et des valeurs", d'abord dans son mouvement DroiteLib, puis à Bordeaux où elle est la première adjointe d'Alain Juppé.
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