Menaces contre Jean-Luc Mélenchon : "On est étonnés de le découvrir par voie de presse" regrette Ugo Bernalicis
Ugo Bernacilis, député de La France insoumise, a réagi au projet d'attaque contre Jean-Luc Mélenchon dévoilé mardi. Il regrette que son parti n'ait pas été "informé" par les autorités et découvre les détails de l'enquête "par voie de presse".
Le député de La France insoumise Ugo Bernalicis s'est dit étonné, mercredi 18 octobre, dans une interview accordée à franceinfo, que le parti ait appris "par voie de presse" que Jean-Luc Mélenchon "avait été la potentielle cible d'un groupuscule d'extrême droite", après l'arrestation de dix personnes dans l'enquête sur un militant de l'ultra-droite.
"On est étonnés de le découvrir par voie de presse. Jean-Luc Mélenchon a découvert comme tout le monde, dans la presse qu'il avait été la potentielle cible, d'un groupuscule d'extrême droite. C'est un peu étrange de l'apprendre par cette voie-là", a dit Ugo Bernalicis, député de La France insoumise dans la deuxième circonscription du Nord.
"Jean-Luc Mélenchon a quand même été un candidat à l'élection présidentielle"
"Tous ceux qui en rajoutent, systématiquement en nous assimilant, à l'islam radical en disant que l'on est des islamo-gauchistes, que Mélenchon serait quelqu'un de dangereux pour la République, un dictateur en puissance, que tous ces gens-là gardent un peu leurs propos pour eux. Il y a des fous qui entendent ces paroles-là.
Il faut arrêter de nous traiter d'islamo-gauchiste.
Ugo Bernalicis, député de la France insoumiseà franceinfo
On demande à ce que les autorités du ministère de l'Intérieur et de la Justice, puissent communiquer peut-être avant la presse, au principal intéressé. Jean-Luc Mélenchon a quand même été un candidat à l'élection présidentielle", a rappelé Ugo Bernacilis. "C'est dommage qu'il l'apprenne ainsi."
La France insoumise aurait voulu être "informée" de ces menaces, afin "qu'on puisse prendre des dispositions qui aillent en conséquence", a poursuivi Ugo Bernacilis.
"Il y a la montée d'un extrémisme nationaliste qui veut mettre le feu au pays"
"On est mis devant le fait accompli. On sait à quoi s'en tenir. J'ai vu que l'individu qui était en pointe sur la préméditation, l'organisation de ces actes, avait tenté d'être recruté par le Front national de la Jeunesse", a précisé le député de La France insoumise.
"Au-delà de la montée d'un islamisme salafiste, jihadiste, il y a la montée d'un extrémisme nationaliste qui veut mettre le feu au pays, par la pire des méthodes qui soient" a-t-il poursuivi. "C'est l'ancien responsable de la DGSI qui le disait, il ne faut pas qu'on soit moins regardant sur les activités de l'extrême droite, parce qu'il y aurait la menace jihadiste", a conclu Ugo Bernalicis.
Logan N. menaçait de s'en prendre à des migrants, des lieux de culte musulman et des hommes politiques
Dix personnes ont été interpellées mardi dans l'enquête sur un militant d'ultra-droite. Logan N. avait été arrêté fin juin dans les Bouches-du-Rhône et mis en examen début juillet pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Selon les informations recueillies par franceinfo de source proche de l'enquête, Logan N. menaçait de s'en prendre à des migrants, des lieux de culte musulman et des hommes politiques notamment Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon, des projets aux contours imprécis.
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