Liban : le peuple gronde, la France tente de mettre un peu plus la pression
Le Liban s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Jeudi 11 mars, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a accusé les responsables politiques locaux de “non-assistance à pays en danger”.
Les mots sont durs, mais assumés jeudi 11 mars par Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères : “Je serais tenté de qualifier les responsables politiques libanais de non-assistance à pays en danger. Il n’est pas encore trop tard, mais les délais sont très courts.” Depuis plusieurs jours, la tension a passé un nouveau cap dans les rues du pays. Les manifestants bloquent les principaux accès aux routes menant à la capitale Beyrouth.
Paralysie
La dévaluation galopante de la livre libanaise par rapport au dollar a été le détonateur de la contestation. Trouver le moindre produit de première nécessité relève presque de l’impossible. Vendredi, le dollar frôlait la barre des 11 000 livres libanaises, du jamais-vu dans le pays. Même le ministre de l’Énergie par intérim Raymond Ghajar craint que le pays puisse être plongé dans le noir d’ici peu. Plus d’un Libanais sur deux vit sous le seuil de pauvreté et le chômage atteint des records à plus de 35%. Depuis sept mois, aucun gouvernement n’a été constitué. La France ou les Etats-Unis mettent la pression pour la formation rapide d’un gouvernement afin de débloquer l’aide financière promise après l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth le 4 août 2020.
Q. Berrichel
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