"Nous avons lancé une enquête auprès de l'ensemble des établissements de santé pour objectiver la situation et son exploitation est en cours", a annoncé mercredi 27 octobre Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres. "Les chiffres seront communiqués prochainement", a-t-il ajouté.Cette déclaration fait écho à l'étude menée par le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique sur le Covid-19. Cette enquête flash révèle qu'environ 20% des lits seraient actuellement fermés dans les CHU et CHR de France à cause du manque de personnel. Dans une interview accordée au quotidien Libération, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a admis qu'"un certain nombre d'unités dans des hôpitaux sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter".Selon Gabriel Attal, le manque de personnel est dû aux actions des précédents gouvernements. "On ne rattrape pas trente ans en quatre ans", a-t-il souligné. "Il n'existe pas de réserve cachée de personnel, a-t-il poursuivi. Notre action produit une grande différence sur le long terme, parce que nous aurons de nouveaux effectifs, notamment grâce aux mesures comme la suppression du numerus clausus."