Remaniement : "Extrêmement inquiétant", "seconds couteaux", "nouveaux bourreaux"... L'opposition réagit après l'annonce du gouvernement complet

L'Elysée a annoncé la liste complète du nouveau gouvernement, jeudi, dans un communiqué. Certains noms suscitent la colère des oppositions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gabriel Attal, le 4 septembre 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Après plusieurs semaines d'attente, le Premier ministre Gabriel Attal, a détaillé, jeudi 8 février, la liste complète de son premier gouvernement. Quinze noms ont été annoncés dans un communiqué. Au total, 18 femmes et 16 hommes héritent de portefeuilles, parmi lesquels certains ne sont pas novices en politique.

"Il fallait boucher des trous"

"On a des retours qui sont extrêmement inquiétants", juge sur franceinfo, le député Les Républicains dans le Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont,  pointant du doigt Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, "alors que c'est un ministère qui fait face à l'entrisme des religions", soutient l'élu du Pas-de-Calais. "C'est la même qui avait déclaré au moment de l'affaire Mila que c'était la gamine qui était en tort et qu'elle n'avait pas à blasphémer une religion. Alors qu'il n'existe pas de délit de blasphème en France. Donc, c'est un signal extrêmement mauvais qui est qui est envoyé."

Depuis que François Bayrou a refusé d'entrer au gouvernement, le député LR en est certain : "On se retrouve avec des gens qui ont été nommés pas pour leurs compétences, mais parce qu'il fallait boucher des trous."

Laure Lavalette, députée Rassemblement national du Var, ironise sur son compte X : "On se demandait comment ils feraient pour trouver pire ministre de l’Education nationale que A. Oudéa-Castera. Incroyable mais vrai : Nicole Belloubet, une ex-socialiste qui se moque de l’autorité, abandonne Mila et profite du Covid pour vider les prisons. "

Le député Debout la France, Nicolas Dupont Aignan, demande une nouvelle motion de censure, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux : "Ce remaniement tourne à la farce. Des seconds couteaux succèdent à des seconds couteaux. François Bayrou fait exploser ce qui reste de minorité parlementaire. Vite une motion de censure, une dissolution et de nouvelles élections législatives !"

"Un mois pour ça ?"

"Un mois pour ça, un mois pour que les mêmes reviennent ?" s'est agacé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, invité sur franceinfo : "On se demande s'il y a encore des gens qui sont prêts à venir rejoindre un radeau qui dérive d'heure en heure et dont on ne comprend pas le cap". Concernant l'évincement d'Amélie Oudéa-Castéra du ministère de l'Education nationale, le député de Seine-et-Marne trouve "logique" que ses fonctions lui aient été retirées car "elle n'avait plus aucune capacité à dialoguer avec qui que ce soit".

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts, Marine Tondelier, estime que : "Macron peut mettre qui il veut au gouvernement, ça ne va pas changer. Ça restera toujours un gouvernement en faveur des plus riches."

La députée Nupes du Val-de-Marne, Rachel Keke, fustige sur son compte X (ex-Twitter) : "Kasbarian, du nom de la loi anti-squat qui condamne à 3 ans de prison un sans-abri occupant un local vide, devient ministre du Logement."

Pour Manon Aubry, eurodéputée La France Insoumise, "de nouveaux bourreaux arrivent mais on connaît déjà la sentence : chasse aux pauvres, coupes dans nos services publics, attaque au logement social. En bonus, un ministre du logement, Kasbarian qui a criminalisé les sans-abri. Ça valait le coup d'attendre un mois."

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