Lobby du vin : des désaccords au sein du gouvernement
Défendue par une partie de l’exécutif et remise en cause par une autre, la filière du vin fait débat. Sous l’impulsion de la conseillère à l’agriculture d’Emmanuel Macron, elle a encore de beaux jours devant elle.
Une femme défend le vin auprès du président de la République : Audrey Bourolleau est la conseillère à l’agriculture, mais auparavant, elle était surtout une ambassadrice du vin en tant que déléguée générale de Vin et société, un lobby. Un poste qu’elle défend : "Bien évidemment on défend des intérêts, qui sont sains, le vin est un produit culturel de patrimoine, il faut arrêter d’opposer économie et santé". En 2015 elle a tout fait pour que la loi Evin soit assouplie et elle a réussi. Un amendement a repris mot pour mot ses arguments.
Désaccords dans le gouvernement
Cependant, dans le gouvernement, la ministre de la Solidarité et de la Santé, Agnès Buzyn, tient un tout autre discours. "L’industrie du vin laisse à croire que le vin est un alcool différent des autres alcools, or en termes de santé publique, c’est exactement la même chose que de boire du vin, de la bière, de la vodka, du whisky. Il y a zéro différence. On laisse penser à la population française que le vin serait protecteur et apporterait des bienfaits… c’est faux". Le lobby Vin et société a dénoncé ces propos, et l’Académie des vins de France s’est élevée contre des propos inexcusables et inacceptables. Emmanuel Macron a avoué, lui, boire du vin le midi et le soir.
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