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La "vigilance" du gouvernement est "maximale" en matière de terrorisme, assure Edouard Philippe

Après l'attaque au couteau de samedi, le Premier ministre constate, dans un entretien au "Monde", que la France se confronte à "des actes de personnes très isolées, avec des moyens extrêmement réduits".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Edouard Philippe lors d'un discours pour la Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage, le 10 mai 2018, au jardin du Luxembourg, à Paris. (AVENIR PICTURES / CROWDSPARK / AFP)

Édouard Philippe estime dans un entretien au Monde(Nouvelle fenêtre) (article payant), mardi 15 mai, qu'"il est impossible de prévenir tout passage à l'acte partout et à tout moment" en matière de terrorisme. Mais le Premier ministre assure que "la vigilance" du gouvernement est "maximale" face à une menace "permanente".

"Les actes terroristes auxquels nous sommes confrontés sont des actes de personnes très isolées, avec des moyens extrêmement réduits", constate également le chef du gouvernement. Samedi soir, à Paris, une attaque meurtrière au couteau a été perpétrée par un jeune Français d'origine tchétchène. Il était fiché S.

"Il faut expliquer aux Français ce qu'est un fiché S"

Droite et extrême droite sont de nouveau montées au créneau pour demander au gouvernement des "actes" et non plus des "commentaires" pour éviter de nouvelles attaques. Pour Édouard Philippe, "il faut expliquer aux Français ce qu'est une fiche 'S' : c'est un élément de signalement. Ça ne veut pas dire qu'un acte illégal a été ou va être commis. Pour certains, un Français, par le simple fait qu'il soit 'fiché S', devrait se trouver dans une situation de privation de nationalité ou de liberté... Ce n'est pas conforme au droit français (...)."

Je me méfie beaucoup de ceux qui pensent qu'un événement justifie une loi.

Edouard Philippe

"Le Monde"

Le Premier ministre rappelle par ailleurs les mesures prises depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, avec comme objectif "plus de moyens et une meilleure organisation des services de renseignement et des forces de l'ordre". Il énumère ainsi l'adoption d'une loi "qui nous dote des instruments de surveillance et d'intervention", l'augmentation du budget de la Défense et de l'Intérieur, ou encore l'engagement à "une augmentation considérable du nombre de professionnels qui interviennent dans ce domaine".

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