Projet de loi immigration : Gérald Darmanin affirme avoir "le sentiment du devoir accompli" et fustige "les bonnes âmes très parisiennes"

Après l'adoption au Parlement du projet de loi sur l'immigration, le ministre de l'Intérieur se dit satisfait et a le regard déjà tourné vers la suite.
Article rédigé par Yannick Falt - édité par France Info
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Le ministre de l'Intérieur, Gerald Darmanin, quitte le palais présidentiel de l'Élysée, le 20 décembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une crise avec la majorité, un ministre qui démissionne, une Première ministre qui négocie elle-même un compromis sur un texte porté par le ministre de l'Intérieur... Mais Gérald Darmanin se dit malgré tout satisfait de l'adoption dans la douleur du projet de loi immigration. Il s'est confié à quelques journalistes ce jeudi 21 décembre, en marge d'une réception place Beauvau.

Il a les traits tirés avec "trois-quatre heures de sommeil par nuit", sourit le ministre. Mais Gérald Darmanin assure avoir "le sentiment du devoir accompli". Sa mission, argumente-t-il, "c'était un texte voté avant la fin de l'année, sans 49-3, sans les voix du RN". Et peu importe si les députés du Rassemblement national ont voté pour et si Marine Le Pen revendique une victoire idéologique.

Un ministre droit dans ses bottes

Il y a "70% des Français qui soutiennent la loi", poursuit le ministre, fustigeant au passage "les bonnes âmes très parisiennes". Sa conclusion est au vitriol : "Entre le monde médiatico-parisien et le pays réel, ce n'est pas un fossé, mais un canyon." Quant aux leçons de la gauche, "le PS fait 2% à la présidentielle" explique le ministre de l'Intérieur, alors que François Hollande estime dans Le Monde qu'Emmanuel Macron "a pris les idées de l'extrême droite".

Gérald Darmanin est donc droit dans ses bottes et le regard déjà tourné vers la suite. Prochainement, il y aura l'avis du Conseil Constitutionnel, puis le 4 janvier une réunion des préfets aura lieu pour la mise en œuvre de la loi, notamment les régularisations de travailleurs sans-papiers au nombre de 10 000 par an. Du jamais-vu sous la gauche, assure l'intéressé.

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