Le décret de dissolution du mouvement rennais d'ultragauche Défense collective présenté mercredi en Conseil des ministres par Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur a pris le temps de travailler son dossier pour éviter un autre camouflet du Conseil d'État qui avait annulé sa demande de dissolution des Soulèvements de la Terre.
Article rédigé par franceinfo
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Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, le 30 mars 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Le décret de dissolution du mouvement rennais d'ultragauche Defco (Défense collective) est attendu mercredi 3 avril en Conseil des ministres, a appris France Inter auprès du ministère de l'Intérieur. 

Gérald Darmanin avait annoncé sa volonté de dissolution de Défense collective en avril 2023 quelques jours après celle des Soulèvements de la Terre, mais après le camouflet de l'annulation par le Conseil d'État du décret concernant ce collectif, en novembre dernier, le ministère de l'Intérieur a pris son temps pour consolider son dossier à charge contre Defco.

Un dossier solide, selon l'Intérieur

Né lors des manifestations contre la loi Travail à Rennes en 2016, ce collectif s'est illustré également lors des affrontements liés à la réforme des retraites et lors d'un meeting de Jordan Bardella à Bruz en Ille-et-Vilaine avec ses 200 "antifas" qui étaient venus en découdre. Ces incidents s'étaient déroulés le 25 septembre 2022 avec des affrontements qui avaient fait plusieurs blessés, dont un policier.

Au ministère de l'Intérieur, on estime ce dossier de dissolution particulièrement solide même en cas de recours devant le Conseil d'État. Gérald Darmanin a qualifié ce mouvement "d'extrêmement dangereux", alors que ses membres estiment qu'ils ne font que donner des outils juridiques pour mieux déjouer légalement, selon eux, la répression policière et judiciaire.

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