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Gérald Darmanin a "engagé" une procédure de dissolution contre le groupuscule d'ultradroite des Zouaves

Le groupuscule est soupçonné d'être impliqué dans des violences lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte. "Nous avons enclenché cette procédure, il y aura un contradictoire comme à chaque fois", a détaillé le ministre de l'Intérieur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Gérald Darmanin en déplacement à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le 11 décembre 2021. (IROZ GAIZKA / AFP)

Gérald Darmanin n'a pas perdu de temps. Le ministre de l'Intérieur a annoncé, dimanche 12 décembre, avoir engagé la procédure de dissolution du groupuscule d'ultradroite Les Zouaves. Ce mouvement est soupçonné d'être impliqué dans les violences commises le 5 décembre lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

"J'ai engagé la procédure de dissolution de ce groupement de fait que sont les Zouaves, qui est un groupe de personnes qui vient soit du GUD [un ancien syndicat étudiant d'extrême droite] soit de l'Action française, c'est-à-dire de mouvements d'ultradroite bien connus", a déclaré le ministre de l'Intérieur au "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro.

Des précédents lors des manifestations des "gilets jaunes"

"Nous avons enclenché cette procédure, il y aura un contradictoire comme à chaque fois que j'ai fait cela, je l'ai fait pour Génération identitaire, a rappelé Gérald Darmanin. Si le contradictoire nous donne raison, en tout cas si nous pensons que nous avons raison, nous irons dissoudre ce groupement de fait en Conseil des ministres et le Conseil d'Etat, une nouvelle fois je l'espère, nous donnera raison."

Le 5 décembre, lors du premier meeting de campagne du candidat Eric Zemmour à Villepinte, plusieurs militants de SOS Racisme, qui avaient exhibé des T-shirts "Non au racisme", avaient été agressés à coups de poings et de jets de chaises par des soutiens du polémiste. Une cinquantaine de personnes, identifiées par les forces de l'ordre comme appartenant aux Zouaves, avaient pris la pose à la sortie du meeting pour une photo, en scandant "On est chez nous".

Le groupuscule a également été mis en cause dans des violences commises lors des manifestations des "gilets jaunes" le 1er décembre 2018 à Paris et dans l'attaque d'un bar fréquenté par des antifascistes dans le quartier de Ménilmontant en juin 2020.

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