Affaires Benalla et Kohler : "On a une bande de mercenaires au pouvoir qui sont là pour servir une classe"
Florian Philippot, le fondateur du mouvement Les Patriotes, critique jeudi sur franceinfo le gouvernement, autant dans sa gestion des différentes affaires (Benalla, Kohler) que dans sa politique économique et sociale.
"On a une bande de mercenaires au pouvoir qui sont là pour servir une classe", dénonce Florian Philippot, jeudi 9 août sur franceinfo. Le président du mouvement Les Patriotes réagit notamment à l'affaire Alexis Kohler, dans laquelle l'association Anticor a déposé une plainte complémentaire pour "prise illégale d'intérêt". Le secrétaire général de l'Élysée a approuvé, en tant que haut-fonctionnaire, des contrats concernant l'armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère.
Ajoutée à l'affaire Benalla, c'est la preuve pour Florian Philippot que l'"on a vraiment des mercenaires au pouvoir, qui ne sont pas là pour l'État, qui n'ont pas le sens de l'État. Qui sont là pour servir une classe, leur classe, une classe d'intérêts".
"Cela se traduit par des choses très concrètes pour les Français. Quand on supprime une large partie de l'ISF, l'exit tax contre l'évasion fiscale. Quand on aide le portefeuille des plus riches et qu'en même temps on augmente la CSG et qu'on baisse les aides au logement, c'est extrêmement révélateur. Je l'avais déjà analysé dans la politique sociale menée, très injuste qui est une politique de classe, une politique de clan. Mais on le voit également dans la pratique du pouvoir", estime le député européen.
Florian Philippot, qui a également été interrogé sur l'affaire Benalla, insiste: "Je suis frappé par le fonctionnement clanique de cette présidence de la République avec ici le bras droit d'Emmanuel Macron." Un "phénomène clanique [que l'on] retrouve à tous les étages dans cette présidence".
Saisie de deux millions d'euros au FN : des "problèmes de riches"
Le fondateur du mouvement Les Patriotes a également réagi à l'enquête sur les emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés du Rassemblement national. L'ex-FN saura le 26 septembre si la justice confirme la saisie de deux millions d'euros de ses dotations publiques.
Florian Philippot, l'ancien numéro 2 du Front national, "souhaite qu'aucun parti politique ne disparaisse en France pour cause d'argent. [...] Je pense que l'on peut disparaître pour des questions d'idées et de convictions, dans le combat politique cela c'est tout à fait normal, mais pas pour des questions d'argent".
À la question de savoir pourquoi le FN a autant de dettes, Florian Philippot répond qu'il y a "possiblement d'autres problèmes". Il ajoute : "Vous parlez là au président d'un mouvement qui voit cela avec beaucoup de distance, parce que nous n'avons aucun argent public. Donc là ce sont des problèmes de riches, de savoir si on va avoir ou pas ces millions en septembre."
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