François Hollande accélère le pas en vue d'une annonce de candidature pour 2017
L'heure est aux grandes manœuvres pour François Hollande, qui opère une accélération très nette de déplacements non-officiels et d'initiatives de pré-campagne.
Même quand François Hollande prend ses habits régaliens, la politique ces derniers jours n'est jamais très loin. Les signaux en vue d'une déclaration de candidature à l'élection présidentielle se multiplient, le dernier en date étant la mise en ligne du site notreideedelafrance.fr, mardi 27 septembre.
L'objectif pour François Hollande, c'est d'abord de défendre son bilan, via notamment une tribune signée par une centaine de jeunes appelant le chef de l'Etat à se représenter.
Déjeuner à huis clos et déclarations solennelles
Autre signe marquant, le déplacement du président de la République samedi 24 septembre à Blois, ville dirigée par un proche de Benoît Hamon. Le chef de l'Etat est allé au contact de l'aile gauche du PS, à huis clos, lors d'un déjeuner au restaurant. A la sortie, François Hollande en a profité pour se faire prendre en selfy avec une jeune mariée sur le perron de la mairie.
Il y a ensuite cette séquence aux Invalides à Paris, dimanche 25 septembre. Lors d'un discours solennel aux Invalides, pour la journée nationale d'hommage aux harkis, le chef de l'Etat lâche quelques messages très symboliques et reconnaît officiellement que la France a abandonné les harkis. L'enjeu, derrière, c'est le vote des pieds-noirs, tentés par le FN.
Une ligne directrice : réactiver le clivage gauche-droite
Dans cet agenda semé de petits cailloux, le prochain sera posé mercredi 28 septembre à l'Elysée où François Hollande recevra son ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira. Jeudi 29 septembre, le président ira à Dammartin-en-Goële pour inaugurer l'imprimerie dans laquelle s'étaient retranchés les frères Kouachi. Et puis vendredi 30 septembre, François Hollande se rendra au Mondial de l'Auto.
Derrière chaque déplacement du président de la République, une ligne directrice : remettre du clivage et s'en prendre directement à la droite.
Alors avancera-t-il son calendrier ? C'est en tout cas la petite musique que l'on entend chez plusieurs de ses soutiens. Aujourd'hui, le président est coincé, asphyxié dans les sondages, entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Ses amis le poussent à accélérer, pour prendre l'ancien ministre de l'Economie de vitesse. Mais officiellement, François Hollande ne prononcera pas les mots "je suis candidat" avant décembre.
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