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Vidéo Affaire Penelope : les cibles de François Fillon

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"Un coup d'Etat institutionnel", "un lynchage médiatique", "une opération de calomnie". Depuis les premières révélations du Canard enchaîné, François Fillon ne cesse de pointer du doigt ceux qui veulent lui nuire. Alors que le candidat à la présidentielle tient un meeting à Compiègne (Oise), mercredi 15 février, franceinfo revient sur ses quatre principales cibles.
Affaire Penelope : les cibles de François Fillon "Un coup d'Etat institutionnel", "un lynchage médiatique", "une opération de calomnie". Depuis les premières révélations du Canard enchaîné, François Fillon ne cesse de pointer du doigt ceux qui veulent lui nuire. Alors que le candidat à la présidentielle tient un meeting à Compiègne (Oise), mercredi 15 février, franceinfo revient sur ses quatre principales cibles. (FRANCEINFO)
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions

Depuis les premières révélations du "Canard enchaîné", François Fillon s'estime victime d'un complot, et a dans sa ligne de mire tous ceux qui l'attaquent.

"Un coup d'Etat institutionnel", "un lynchage médiatique", "une opération de calomnie". Depuis les premières révélations du Canard enchaîné, François Fillon ne cesse de pointer du doigt ceux qui veulent lui nuire. Alors que le candidat à la présidentielle tient un meeting à Compiègne (Oise), mercredi 15 février, franceinfo revient sur ses quatre principales cibles. 

Les médias

Lors d'une conférence de presse, lundi 6 février, François Fillon a accusé les médias d'en avoir "trop fait" pour le "lyncher" et l'"assassiner politiquement" à la suite des révélations du Canard enchaîné sur de présumés emplois fictifs de sa femme. Et lors d'une réunion publique du candidat LR à Poitiers, la foule du Palais des congrès a conspué les journalistes présents, emmenée par un autre ex-Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.

Reporters sans frontières s'est inquiété de ces "attaques ciblées" contre les journalistes de la part de responsables politiques français et a déploré dans un communiqué un "climat nauséabond".

Le parquet national financier

C'est l'argument de l'acharnement judiciaire et l'instrumentalisation de la justice. Lors de sa conférence de presse du lundi 6 février, François Fillon a soulevé un vice dans la procédure. Ses avocats venaient de "signaler au parquet national financier qu'il n'était sans doute pas compétent" pour enquêter sur les soupçons de "détournements de fonds publics" qui pèsent sur lui. "Le parquet financier s’est saisi en 24 heures. Les premiers témoins ont été entendus en 48 heures. Et mes avocats viennent de signaler au parquet financier qu’il n’était sans doute pas compétent pour se saisir de cette affaire. Ça fait beaucoup", s'est-il interrogé. 

La gauche

Pour François Fillon, pas de doute. Ces révélations dans la presse sont l'œuvre de la majorité en place cherchant à l'éliminer avant l'élection présidentielle. "Nous sommes en face d’une véritable tentative de coup d’Etat institutionnel. Cette affaire, on sait d’où elle vient. Elle vient du pouvoir, elle vient de la gauche", a expliqué le candidat lors d'une première rencontre avec les parlementaires Les Républicains, le 1er février. Il leur a demandé de "tenir" deux semaines. "Dans les quinze jours qui viennent, on aura les résultats de cette enquête. On aura les résultats de cette enquête car on est à la veille de l’élection présidentielle", a-t-il déclaré. 

Les frondeurs de droite 

Quinze jours plus tard, le feu n'est toujours pas éteint... Sitôt rentré de La Réunion, François Fillon est venu mardi 14 février à l'Assemblée pour tenter de calmer une fronde à droite. S'adressant à une vingtaine de parlementaires qui ont constaté leur "impossibilité de faire campagne" face aux dégâts provoqués par le "Penelopegate", il a été une nouvelle fois extrêmement ferme, sous-entendant que ces derniers le harcelaient "Je suis harcelé par la presse nationale. J'ai le harcèlement judiciaire. Je ne voudrais pas avoir en plus le harcèlement parlementaire (...) La question, c'est 'est-ce que vous m'aidez ou est-ce que vous me compliquez la tâche ?'", a exhorté l'ancien Premier ministre, excluant toujours son retrait de la présidentielle, "qui créerait une crise majeure", d'autant qu'à ses yeux il n'y a pas de "solution alternative".

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