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Présidentielle : Marine Le Pen tente de marquer sa différence avec Eric Zemmour sur la question sociale

La candidate du RN a critiqué les positions "plutôt libérales" d'Eric Zemmour, tout en estimant avoir une "sensibilité sociale plus importante".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen au sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 7 octobre 2021. (ADRIEN FILLON / NURPHOTO / AFP)

Marine Le Pen a tenté, dimanche 10 octobre, de reprendre la main dans la campagne présidentielle. La candidate du Rassemblement national a cherché à marquer sa différence par rapport à son potentiel concurrent en 2022 Eric Zemmour, en mettant en avant "sa sensibilité sociale plus importante" et en lui reprochant de négliger les "fins de mois des Français".

"Nous avons incontestablement des divergences sur le plan économique et social", a souligné sur BFMTV la candidate du RN à la présidentielle, estimant que le polémiste "s'aligne sur des positions plutôt libérales et conservatrices assez classiques". Elle a cité la position d'Eric Zemmour sur les retraites ("à 63, 64, voire, avait-il dit il y a quelques semaines, 67 ans"), alors qu'elle continue à défendre la retraite à 60 ans.

"J'ai une sensibilité sociale qui est plus importante"

Marine Le Pen lui a reproché aussi sa "critique du poids de notre système de protection sociale", mais "sans dire ce qu'il veut raboter". "Il s'intéresse assez peu, en tout cas si j'en crois ses déclarations, aux fins de mois des Français et moi j'ai une sensibilité sociale qui est plus importante incontestablement", a mis en exergue la candidate d'extrême droite. Elle a rappelé sa proposition d'abaisser à 5,5% la TVA sur l'essence, le gaz et l'électricité, des "produits de première nécessité".

Tout en jugeant Eric Zemmour "brillant", elle dit ne pas voir non plus "sa plus-value" sur la question de l'immigration, "contre laquelle [elle] veut lutter sans faiblesse mais sans excès".

Elle a par ailleurs critiqué une nouvelle fois la réforme de l'Assurance-chômage qu'elle "trouve affreusement injuste". "C'est terrifiant la philosophie" de cette réforme : "le gouvernement considère que les Français sont des feignants, qu'ils sont au chômage parce qu'ils ne veulent pas travailler, alors qu'ils sont au chômage parce qu'ils ne peuvent pas", a-t-elle argumenté.

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