Pour Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche, Emmanuel Macron "ne se donne pas les moyens de rassembler"
Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche regrette que le candidat d'En Marche ! ne souhaite pas revenir sur la loi Travail. Pour elle, le candidat "ne se donne pas les moyens de rassembler".
Lors de son meeting lundi 1er mai à la porte de la Villette, Emmanuel Macron a répondu à Jean-Luc Mélenchon qu'il ne reviendrait pas sur la loi Travail, "parce que les Françaises et les Français se sont exprimés et ont choisi le projet qui porte ces réformes. Je ne vais pas les trahir en les reniant", a répondu le candidat d'En Marche !
"C'est quand même terrible, a regretté mardi 2 mai sur franceinfo Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche. Ce candidat qui prétend depuis le début devenir président de la République et qui ne se donne pas les moyens de rassembler", a-t-elle expliqué.
franceinfo : Vous pensiez vraiment qu'il allait changer son programme à cinq jours du second tour ?
Danielle Simonnet : C'était un bon conseil que Jean-Luc Mélenchon lui donnait. Dans ce pays 70% des Français et des Françaises sont opposés à la loi Travail à laquelle il (Emmanuel Macron) a beaucoup contribué. Son programme, et celui de Marine Le Pen, encore moins, ne fédère pas le peuple car il ne répond pas à l'intérêt général.
Jean-Luc Mélenchon en aurait-il fait autant ?
La très grande différence est que le programme que nous portons avec "L'Avenir en commun" est en capacité de fédérer le peuple car il est en capacité de répondre à l'intérêt général. C'est pour ça que le troisième tour que représentent les élections législatives sera important et nous faisons le pari que si nous étions aussi proches de gagner la présidentielle, cela prouve que nous pouvons rendre majoritaire dans le peuple ce que nous étions en train de défendre.
À titre personnel, vous savez pour qui voter dimanche ?
Quoi qu'il en soit, il est exclu de voter Front national. Pas une voix pour le Front national, ça c'est un mot d'ordre. Pour nous, c'est extrêmement important. Nous sommes des militants contre le FN, des militants anti-fascistes, parce que le Front national est le parti qui encourage la haine de l'autre, la xénophobie et qui a un programme contraire aux intérêts des classes populaires. (...) Moi je me positionnerai au dernier moment. Nous ne sommes pas dans la position du ni-ni, ce n'est pas la même chose de vouloir engager le processus de la révolution citoyenne dans un pays dirigé par un banquier ou par une fasciste. C'est M. Macron qui est au second tour ce n'est pas M. Mélenchon, c'est à M. Macron de convaincre.
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