"On l'a descendu de son piédestal" : des militants devant la justice pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron
Ces militants voulaient alerter de manière symbolique sur le manque d'actions concrètes menées contre le réchauffement climatique.
"On l'a descendu de son piédestal", explique Fanny Delahalle, jugée lundi 2 septembre, avec un autre militant de la cause climatique, devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende pour avoir décroché et emporté le portrait d'Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement de la ville, le 21 février dernier. Une quinzaine de militants de l'association Action non violente-COP 21 étaient entrés dans les locaux.
"Ces militants sont traités de manière assez dure, avec des procès, des perquisitions, emmenés menottés chez eux, etc. À côté de ça, de vrais criminels du climat ne sont pas du tout inquiétés donc c'est vraiment disproportionné", regrette Fanny Delahalle. Ce procès est le troisième d'une série de 17.
Emmanuel Macron a des beaux discours, mais dans les faits, on n'a rien.
Fanny Delahalleà franceinfo
Pour toucher l'opinion sur les questions climatiques, les militants ciblent Emmanuel Macron, ils lui reprochent de ne pas respecter l'accord de Paris : "Aujourd'hui, on nous emmène vers +3 à +4°C de réchauffement, ça c'est une vraie catastrophe. Il y a une responsabilité énorme dans cette crise climatique. Emmanuel Macron a un pouvoir énorme, il peut vraiment faire changer les choses et il n'est pas du tout à la hauteur."
Le mouvement Action non violente-COP 21 annonce une forte mobilisation de ses militants et organise des actions toute la journée aux abords du tribunal, avec notamment une marche, des conférences et des concerts gratuits jusqu'à minuit lundi.
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