"Nous avons touché une corde sensible" : l'appel d'une militante bientôt jugée pour avoir décroché deux portraits d'Emmanuel Macron
Sur Facebook, Marion Esnault cherche des soutiens pour son procès prévu le 11 septembre à Paris.
"Je m'appelle Marion. J'ai 30 ans. Et le 11 septembre prochain, je serai jugée au tribunal de grande instance de Paris pour vol en réunion, devant la 16e chambre qui traite des affaires terroristes. Le 11 septembre, tout un symbole." Une militante écologiste, qui a écrit ces mots sur son profil Facebook, lundi 22 juillet, cherche du soutien avant son procès prévu à la rentrée. Elle sera jugée pour avoir décroché deux portraits d'Emmanuel Macron dans les mairies des 3e et 4e arrondissements de Paris, le 28 février.
"Avec cette campagne Décrochons Macron, nous avons touché une corde sensible. C’est indéniable. Certains diront : 'A quoi ça sert de décrocher les portraits présidentiels ?' Je répondrai : à lancer l’alerte !", estime Marion Esnault, qui accompagne son message sur Facebook d'une photo façon photographie d'identité judiciaire américaine. Son texte a été partagé plus de 5 000 fois mardi à 10h30.
Une peine de cinq ans de prison encourue
"Le 11 septembre, j’aurais la voix grelottante et les mains tremblantes", conclut-elle, en affirmant avoir "besoin" de soutien, "plus que jamais". Poursuivie pour "vol en réunion" aux côtés de sept autres personnes, Marion Esnault risque jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. "Aujourd'hui nous sommes 45 'décrocheurs' à être poursuivis dans 14 procès", note-t-elle. Des peines d'amende ferme ou avec sursis ont été prononcées dans l'Ain au premier procès de "décrocheurs" de portraits d'Emmanuel Macron. Mais le tribunal correctionnel de Strasbourg en a relaxé trois, le 26 juin.
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