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Avec Emmanuel Macron, "la confiance n'y est plus", déplore la vice-présidente de l'Association des maires de France

Agnès Le Brun, vice-présidente de de l’Association des maires de France, réclame un pacte de confiance entre Emmanuel Macron et les communes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Agnès Le Brun, maire Les Républicains de Morlaix, vice-présidente de l’Association des maires de France (AMF), en mars 2015, à Paris.  (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Le 100e congrès des maires de France s'ouvre sous le signe de l'inquiétude et de la colère, mardi 21 novembre. Lors de l'audition des candidats à la présidentielle par les maires de France en mars dernier, Emmanuel Macron n'avait pas été très bien accueilli.

"J'espère qu'il a pu réfléchir"

"J'imagine et j'espère qu'il a pu réfléchir, avance Agnès Le Brun, maire Les Républicains de Morlaix, vice-présidente de l’Association des maires de France (AMF). Ce que nous attendons, c'est qu'il y ait un pacte de confiance. Pour cela, il faut qu'il y ait un pacte mais surtout de la confiance. Et la confiance n'y est plus."

Le Premier ministre Edouard Philippe se rend au congrès mardi et le président Emmanuel Macron, jeudi. "Habituellement, c'est l'un ou l'autre. On peut peut-être mesurer l'importance des réponses qu'ils sont en mesure d'apporter, explique Agnès Le Brun. Il est important que le président de la République prenne conscience de ce que sont les territoires en France."

Le respect des lois de décentralisation

Le principal point de friction entre les maires et le gouvernement est l'objectif de 13 milliards d'euros d'économies imposé aux collectivités sur la durée du quinquennat. Le terme même est "fallacieux", estime Agnès Le Brun. "Si vous dites 'économies', cela veut dire que vous supposez que l'on rendra le même service avec moins d'argent. Ce que nous disons, c'est que, effectivement, nous pouvons supprimer un certain nombre de choses et de fait, nous dépenserons moins d'argent... Mais cet argent ne sert pas à faire plaisir !" 

On n'est plus dans les Trente Glorieuses et les rois du rond-point, on est dans la préservation du service public local.

Agnès Le Brun, vice-présidente de l'AMF

à franceinfo

La vice-présidente de l’Association des maires de France écarte l'idée que des économies pourraient être trouvées sur les dépenses de fonctionnement. "Imaginez que les 15 000 maires [qui assisteront au congrès de l'AMF] décident tous de démissionner et de ne plus rendre les services à la population au quotidien : les crèches, les personnes âgées, la voirie, les écoles, la restauration scolaire, etc."

Agnès Le Brun met en avant "le respect des lois de décentralisation". "Les dotations sont la conséquence directe des lois de décentralisation. Non seulement on nous a transféré des compétences (...) mais en plus on nous a transféré des charges supplémentaires, rappelle Agnès Le Brun. On pourra continuer à fonctionner mais a minima et en dégradant le service."

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