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Débat de la présidentielle : Emmanuel Macron, l'homme à abattre ?

Les 11 candidats à la présidentielle débattent ce mardi soir à la télévision. Comment Emmanuel Macron va-t-il gérer son nouveau statut de favori et donc de "cible" ? 

Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron, attaqué de toute part ?  (CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS)

On le voit depuis quelques jours, dans les meetings,  plus le premier tour approche et plus Emmanuel Macron est attaqué. Mardi 4 avril, lors d'un débat télévisé entre les 11 candidats à l'élection présidentielle chez nos confrères de CNews et BFMTV, la feuille de route du candidat est de convaincre, en 14 minutes, et non pas d'attaquer. 

"Faire de la pédagogie, renouvellement et rassemblement, voilà l'unique enjeu", explique un proche du candidat d'En Marche ! Facile à dire, plus difficile à faire, car Emmanuel Macron est devenu LA cible. L'avantage ? L'agitation de ses adversaires crédibilise son accession à l'Élysée, "l'agressivité, c'est la preuve que Hamon et Fillon tournent à vide !", ironise un proche.

L'inconvénient ? C'est lui, Emmanuel Macron, qui est dans la lessiveuse, et pas Marine Le Pen. D'où cette modestie un peu forcée dans les colonnes du journal Le Monde : "Je suis un outsider", estime-t-il. Sous-entendu, attaquez-vous au Front national plutôt qu'à moi.

"Banquier, héritier, traître, mondialiste..."

Jusqu'à maintenant, le candidat d'En Marche ! a bénéficié d'un alignement des planètes : de l'abandon de François Hollande à la primaire fratricide du Parti socialiste, en passant par les affaires Fillon. Mais pendant les 20 jours qui restent avant le premier tour de l'élection, il va passer au crash test. Et tout le monde s'y met. Emmanuel Macron est tour à tour "banquier, héritier, traître, mondialiste, homme du système, populiste mondain". À chacun sa flèche, pourvu qu'il soit la cible.

Pour le débat ce mardi soir, la ligne est claire : pas de riposte tant qu'il n'est pas attaqué. Surtout ne jamais tirer le premier. Emmanuel Macron a en tête ce qu'un agriculteur breton lui a dit la semaine dernière : "Moi je vends des patates, dire du mal de la concurrence, ça ne m'a jamais fait vendre un kilo de plus."

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