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Cabinets de conseil : Olivier Véran assure n'avoir constaté aucune "dérive ni abus" dans son ancien ministère de la Santé

S'il a fait appel à des entreprises quand il était ministre de la Santé, Olivier Véran l'explique par "les programmes de réduction de fonctionnaires" qui ont fait que les compétences dont il disposait n'étaient plus suffisantes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, le 28 novembre 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Je ne sais pas ce que c'est qu'une dérive ou un abus", réagit lundi 28 décembre sur France Inter le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, alors que le parquet national financier a ouvert deux informations judiciaires sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022. L'ancien ministre de la Santé assure n'en avoir "pas constaté dans [son] ministère", contrairement au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.

>> Recours de l'État aux cabinets de conseil : "ll y a eu effectivement une dérive", "des abus", reconnaît Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie

L'ancien ministre de la Santé confirme avoir passé une cinquantaine de contrats entre février 2020 et mai 2022, notamment pour "l'ouverture de méga centres ou l'organisation de la vaccination pédiatrique". "Quand j'ai eu besoin de rattraper l'Allemagne dans la campagne vaccinale, j'ai fait appel à une entreprise qui venait de conseiller l'Allemagne dans l'élaboration des centres de vaccination", explique-t-il.

"On n'avait plus les compétences pour tout gérer"

Olivier Véran affirme qu'il a passé ces contrats "parce qu'on n'avait vraiment pas le choix", parce qu'on "n'avait plus les compétences suffisantes pour que le service public puisse tout gérer". Il indique ainsi que si l'État "ou les collectivités" locales ont fait appel à ces entreprises privées, c'est "parce qu'il y a eu les programmes de réduction de fonctionnaires". "Si aujourd'hui on considère que c'est à l'État de conserver ces compétences, alors on réinternalise et on fera moins appel à des compétences privées", prévient le porte-parole de l'exécutif.

Olivier Véran regrette cela dit qu'il y ait "une hyper concentration des entreprises de conseil qui se sont rachetées les unes les autres". "Probablement que lorsqu'il y a une concentration ça fait monter les prix, donc il y a peut-être un sujet", estime-t-il. Il rappelle d'ailleurs que le chef de l'État a déjà demandé au gouvernement de "réduire les contrats passés auprès des cabinets de conseil".

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