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Anne Hidalgo en Polynésie : pas de fonds publics utilisés à des fins privées, selon la Commission de déontologie de la mairie de Paris

Depuis fin octobre, la maire de Paris est critiquée pour un voyage de trois semaines en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La maire de Paris, Anne Hidalgo, le 24 novembre 2022. (ALAIN JOCARD / AFP)

La Commission de déontologie de la mairie de Paris estime qu'aucun fond public n'a été utilisé à des fins privées, concernant le déplacement d'Anne Hidalgo à Tahiti, a appris vendredi 10 novembre franceinfo auprès d'une source au sein de cette Commission. "L'avis considère que le voyage officiel a été financé par les fonds publics et que le voyage privé a été financé par des fonds privés", a indiqué cette source.

Après son voyage polémique en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, du 16 au 22 octobre, Anne Hidalgo a saisi la Commission de déontologie de la ville de Paris. Celle-ci devait rendre un avis sur les dépenses de l'élue sur place. Sur son site internet, la ville de Paris a choisi de publier un extrait de cet avis mais pas l'avis complet.

Dans cet extrait, on peut lire que la Commission de déontologie a jugé que le voyage effectué par Anne Hidalgo "est en lien direct avec les intérêts de la Ville de Paris, tant au regard de ses objets que des rencontres avec diverses autorités". En revanche, la Commission note "une exception" : "Une partie du programme n'a pas été réalisée par la maire de Paris" mais par son adjoint au Sport et aux Jeux olympiques et paralympiques, Pierre Rabadan, "à compter du 21 octobre après-midi".

La Commission note donc que la Ville de Paris "n'a pas subi de préjudice" puisque la maire de Paris "a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin ainsi qu’un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels". Ces déplacements sont "réguliers sur le plan déontologique", conclut l'extrait.

Partir "trois semaines dans cette période est une faute"

De son côté, Pierre-Yves Bournazel, membre du conseil de Paris Horizons estime que l'erreur d'Anne Hidalgo a surtout été de partir "trois semaines", explique-t-il sur franceinfo. Après son déplacement officiel, la maire de Paris a effectivement poursuivi son voyage par un temps privé et est rentrée le 5 novembre.

"Anne Hidalgo n'a pas enfreint les règles et heureusement", ajoute Pierre-Yves Bournazel. "Trois semaines dans cette période est une faute. C'est long et en plus elle est partie avec son chef de cabinet et son directeur de cabinet. Qui s'est occupé de Paris pendant ce temps-là ?", questionne-t-il avant de conclure : "C'est un job à temps plein."

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