Vidéo Uber Files : "Il y a besoin que le président s'explique", estime le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez
Une enquête conduite par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a mis au jour les liens entre la société de VTC Uber et Emmanuel Macron lorsqu'il était à Bercy. Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez demande des explications, lundi 11 juillet sur franceinfo.
"Il y a besoin que le président de la République s'explique, c'est le moins qu'il puisse faire", a réagi ce lundi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur franceinfo, après la révélation des Uber files par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont fait partie la cellule investigation de Radio France, d'un "deal" entre Emmanuel Macron et la plateforme de VTC Uber alors qu'il était ministre de l'Economie.
Philippe Martinez estime qu'il y a également besoin qu'"une enquête parlementaire" qui soit ouverte. "Le minimum, c'est qu'il explique comment il a contribué à ce qu'Uber s'implante en France et comment grâce à la loi Macron, il a décousu le code du travail pour favoriser ce type d'activités avec des conséquences sociales sur les salariés", poursuit-il.
#UberFiles ➡️ "On voit très bien à travers cet exemple qui sont les partenaires d’Emmanuel Macron : les grands patrons. Les syndicats comptent peanuts. Cela démontre que son surnom de président des ultra-riches n’est pas usurpé”, selon le leader de la CGT. pic.twitter.com/Os31U9J7SA
— franceinfo (@franceinfo) July 11, 2022
Le syndicaliste ajoute que "cela paraît bizarre que dans un gouvernement, un seul homme décide à la place de tous et à l'insu de leur plein gré", faisant référence à la bienveillance de l'ancien ministre de l'Economie pour la société de VTC, en contradiction avec la position du ministre des Transports, du ministre de l'Intérieur et du Premier ministre en poste à l’époque.
"Cela pose des questions démocratiques que dans un gouvernement, un seul ministre fasse des choses sans que ses collègues, y compris qui sont en charge de ces questions, ne soient au courant", s'est étonné Philippe Martinez.
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