Procès Bygmalion : "Nicolas Sarkozy a choisi une stratégie de défense qui est intenable, elle consiste à tordre la réalité des faits", estime Jean-François Copé
L'ancien président de l'UMP a réagi à la défense de Nicolas Sarkozy, entendu mercredi par la justice concernant le financement de sa campagne présidentielle en 2012.
"Nicolas Sarkozy a choisi une stratégie de défense qui est intenable, elle consiste à tordre la réalité des faits et à expliquer que ce n'est pas lui mais que ce sont les autres", a estimé jeudi 17 juin sur France Inter l'ancien président de l'UMP, Jean-François Copé, alors que se poursuit jeudi le procès Bygmalion concernant le financement de la campagne présidentielle de 2012.
Le maire Les Républicain de Meaux en Seine-et-Marne, ancien président de l'UMP et ancien ministre, réagissait aux propos de l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy qui a nié toute "intention" de fraude lors de son audience. Dans cette affaire, dont le réquisitoire est attendu ce jeudi, l'ancien président est mis en examen pour "financement illégal de campagne". Jean-François Copé est entendu en tant que simple témoin.
"J'ai été depuis le début, en 2014, l'objet de toutes les attaques, de toutes les accusations des sarkozystes, des fillonistes, au point que j'ai quitté la totalité de mes responsabilités nationales de l'époque et j'ai fait confiance à la justice", a indiqué Jean-François Copé. "Celle-ci a énormément travaillé, investigué de manière approfondie, et fait la démonstration que non seulement il fallait me mettre hors de cause mais qu'il s'agissait des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy", a-t-il insisté.
"C'est inutilement violent"
Nicolas Sarkozy, à la barre, reconnaît le système de fausses facturations mais assure que "l'argent n'est pas allé dans sa campagne". Pour lui, Bygmalion - fondé par des proches de son rival Jean-François Copé - s'est "gavé" sur sa campagne. Cette thèse est "ignoble", selon Jean-François Copé. "C'est inutilement violent", assure l'ancien patron de l'UMP. "La justice a conclu que c'était faux, que cet argent en réalité avait bien servi au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy." "C'est une stratégie de défense, celle de Nicolas Sarkozy, qui est intenable, a poursuivi Jean-François Copé, et qui en fait un colosse aux pieds d'argile, c'est son choix, je ne vais pas aller au-delà ni continuer de polémiquer, c'est inutile".
À la question de savoir ce que disent ce procès et ces règlements de compte devant la justice, Jean-François Copé conclut : "C'est d'une grande tristesse, j'ai toujours considéré que ce qui faisait la grandeur d'un chef, c'était d'assumer."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.