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Campagne 2007 de Nicolas Sarkozy : "S'il y avait eu des euros d'argent libyen, je les aurais vus", assure Eric Woerth

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Article rédigé par franceinfo
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Le député Les Républicains, mis en examen pour complicité de financement illégal dans cette affaire, a de nouveau rejeté accusations qui pèsent sur lui, ce dimanche 15 novembre sur France Inter. "Ce sont des souffrances personnelles terribles", a-t-il expliqué.

"J'ai été trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et s'il y avait eu des euros d'argent libyen, je les aurais vus. Et je n'ai rien vu. Je n'ai rien vu parce qu'il n'y avait rien à voir. Donc je ne crois pas du tout à tout ça", a affirmé ce dimanche 15 novembre sur France Inter, Eric Woerth, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Le député LR était questionné sur cette affaire après le revirement cette semaine de Ziad Takieddine. "Monsieur Takieddine, c'est un homme de virements et de revirements", a poursuivi Eric Woerth, lui-même mis en examen pour complicité de financement illégal dans ce dossier. "On ne peut pas avoir confiance dans les propos de monsieur Takieddine."

Concernant une éventuelle malveillance politique des juges et des magistrats, comme l'a sous-entendu Nicolas Sarkozy à propos du juge Serge Tournaire qui était chargé du dossier au début de l'affaire, Eric Woerth répond : "Les instructions sont menées comme les juges pensent le faire. Ils doivent aussi être responsables de la qualité de ces instructions. Des instructions comme ça, ce sont des instructions qui coûtent des millions aux contribuables et qui peuvent faire beaucoup de dégâts. Donc à un moment donné, après tant d'années de recherches qui ne donnent rien, on peut se poser la question de savoir si ce n'est simplement pas parce qu'il n'y a rien ?"

Ne soyez jamais trésorier d'une campagne parce que, quels que soient les sujets, vous serez toujours malmené.

Eric Woerth, député (LR) de l'Oise

à France Inter

Le député de l'Oise qui a confié : "Moi, j'ai une certaine résilience. Pour être résilient, il faut être en accord avec soi-même et considérer que parfois la vérité met du temps." Et d'ajouter : "Tout est dans la presse. Vous avez votre présomption d'innocence qui est tout le temps bafouée. Vous êtes responsable tout le temps et la personne en face ne l'est jamais. Il faut être passé par là pour savoir de quoi on parle. On parle d'une énorme souffrance. Parfois les gens sont coupables et c'est une souffrance feinte ou alors celle d'être pris les mains dans le pot de confiture. Quand vous n'êtes coupable de rien, c'est assez difficile à surmonter. Moi je l'ai vécu. Et tout ça ce sont des souffrances personnelles terribles. Mais la colère aussi est très forte".

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