Affaire Ziad Takieddine : Nicolas Sarkozy convoqué dans les prochaines semaines en vue d'une mise en examen

Cette convocation intervient dans le cadre de l'enquête sur la rétractation de Ziad Takkiédine, qui avait retiré ses accusations sur un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy lors d'une séance de dédicace, le 25 août 2023 à Arcachon. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

L'ancien président Nicolas Sarkozy est convoqué dans les prochaines semaines par un juge parisien en vue d'une mise en examen dans l'enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine, a appris franceinfo mercredi 6 septembre de source proche du dossier, confirmant une information de Libération. Ziad Takieddine avait accusé Nicolas Sarkozy d'avoir bénéficié d'un financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007 avant de revenir sur ses accusations. 

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Selon cette source, Nicolas Sarkozy était initialement convoqué "dans les prochains jours aux fins d'une mise en examen", date "finalement reportée de plusieurs semaines".

Spectaculaire volte-face

Nicolas Sarkozy, qui a fermement contesté toute participation aux faits incriminés pendant douze heures d'audition mi-juin devant les enquêteurs financiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), est soupçonné d'avoir bénéficié, en connaissance de cause, des manœuvres entreprises par plusieurs protagonistes pour le disculper.

La justice soupçonne au moins huit protagonistes d'avoir participé, avec l'éventuel aval de l'ex-chef de l'Etat, à une opération pour que l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine retire fin 2020, contre rémunération, ses accusations contre M. Sarkozy.

A l'origine de cette enquête, la spectaculaire volte-face de Ziad Takieddine, qui accusait Nicolas Sarkozy depuis 2012 d'avoir bénéficié de fonds libyens pour sa campagne présidentielle 2007, et qui avait déclaré en novembre 2020 sur BFMTV et dans Paris Match que Nicolas Sarkozy n'avait en fait pas bénéficié de financement de Mouammar Kadhafi. Il était revenu sur ses propos deux mois plus tard.

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