Affaire Adrien Quatennens : son épouse Céline dénonce des "violences physiques et morales" commises par le député depuis "plusieurs années"
Dans un communiqué, Céline Quatennens réfute tout "contexte d'agressivité mutuelle" au sein du couple.
Elle n'avait pas pris la parole publiquement depuis un communiqué commun avec Adrien Quatennens publié mi-septembre. Céline Quatennens, l'épouse du député du Nord, dénonce mercredi 23 novembre des "colères", des "crises" et "des violences physiques et morales" de la part de l'élu insoumis depuis "plusieurs années", réfutant tout "contexte d'agressivité mutuelle". "Au cours de ces dernières années, j'ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière", assure Céline Quatennens dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement 'd'une seule gifle dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle', je ne peux rester dans le silence face à des propos que j'estime mensongers", poursuit Céline Quatennens. Dénonçant "une version très personnelle", elle assure prendre la parole "contre son gré" mais pour "rééquilibrer les choses". "Il m'est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne", ajoute-t-elle.
Deux mois après son retrait de la vie politique, le député LFI a été convoqué le 13 décembre à Lille pour une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité dans cette affaire de violences. "Les faits retenus à son encontre sont la gifle ayant eu lieu il y a plus d'un an dans un contexte déjà évoqué d'agressivité mutuelle et les SMS qu'il a envoyés après leur séparation et dont l'absence de caractère malveillant avait déjà été reconnue", a précisé Jade Dousselin, l'avocate d'Adrien Quatennens.
Un retour délicat à l'Assemblée nationale
L'annonce du lancement de cette procédure intervient alors que La France insoumise tente de planifier un retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale, deux mois après qu'il a reconnu dans un communiqué des violences envers son épouse, dont une gifle. Il avait fait cet aveu après une publication du Canard enchaîné faisant état d'une main courante déposée par son épouse.
Le parquet de Lille avait annoncé mi-septembre l'ouverture d'une enquête dans le cadre de sa "politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales". Céline Quatennens a ensuite déposé une deuxième main courante sur des textos envoyés par son époux, puis avait déposé plainte contre lui le 26 septembre, selon Jade Dousselin.
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