Affaire Abad : une semaine après les accusations de viol, où est le ministre des Solidarités ?

La première semaine du nouveau ministre a été marquée par l'onde de choc des accusations de viol portées contre lui par deux jeunes femmes et révélées samedi 21 mai par Mediapart. Même s'il dément "avec fermeté" ces accusations, l'affaire a pris de telles proportions que Damien Abad n'a pas vraiment entamé son travail gouvernemental. Le ministre chargé des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées devra pourtant gérer de très gros dossiers, comme le versement à la source des minimas sociaux et la réforme du grand âge.

Entre le Conseil des ministres de lundi dernier et la réunion à Matignon vendredi, pas de trace du ministre. Même du côté des syndicats, on commençait à s'inquiéter.
Mais vendredi, le téléphone du Synerpa, le syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile pour personnes âgées, a enfin sonné. Il était temps, dit sa déléguée générale Florence Arnaiz-Maumé : "On a un plan de sortie de crise à mettre en œuvre sur le champ des Ehpad. Les Français attendent une réforme de l'autonomie. Quels que soient nos interlocuteurs, nous voulons avancer au plus vite."

"Il se projette"

Le coup de téléphone venait du directeur de cabinet de Damien Abad, tout juste recruté. Il doit maintenant s'atteler à recruter une équipe au complet. Damien Abad est déjà au travail, mais essentiellement pour des réunions en interne, selon son entourage. Elisabeth Borne a demandé des propositions concrètes pour la fin du mois de juin. "Il se projette", affirme un proche. Toute la semaine, il a d'ailleurs surtout multiplié les allers et retours dans sa circonscription, pour tâcher de se faire réélire aux législatives, condition sine qua non pour rester au gouvernement.