Le républicain Marco Rubio veut être le premier président latino des Etats-Unis
Le sénateur de Floride, fils d'un immigré cubain, s'est lancé dans la course à la présidentielle 2016 lors d'un discours prononcé lundi à Miami.
La course à la Maison Blanche ne fait que commencer. La démocrate Hillary Clinton, qui s'est lancée dans la bataille dimanche, veut être la première femme à s'installer dans le bureau ovale. De l'autre côté de l'échiquier politique, Marco Rubio veut être le premier latino à accéder à la fonction suprême : le sénateur de Floride a annoncé, lundi 13 avril, sa candidature à l'investiture pour la présidentielle de 2016, lors d'un discours à Miami (Etats-Unis).
Hillary Clinton, "une leader d'hier"
"Le temps est venu pour que notre génération ouvre la voie vers un nouveau siècle américain", a déclaré Marco Rubio dans la symbolique Freedom Tower, par où ont transité des milliers d'exilés cubains dans les années 1960. Le ton est ostensiblement emprunté à l'optimisme de Ronald Reagan, qui vantait en 1984 un "nouveau matin en Amérique".
La référence à "notre génération" vise évidemment ses rivaux plus âgés, comme Hillary Clinton, 67 ans, dont il a dénoncé le retour sans la nommer. "[Dimanche], une leader d'hier a commencé sa campagne pour la présidence en promettant de nous ramener à hier, a lancé Marco Rubio, 43 ans, élu au Sénat depuis 2010. Hier, c'est fini."
Rude concurrence chez les républicains
Mais avant de s'opposer, éventuellement, à Hillary Clinton, le sénateur devra d'abord convaincre son camp. Il est déjà le troisième candidat majeur chez les républicains à se lancer dans une course très disputée, à neuf mois du début des primaires, rejoignant ses collègues Ted Cruz et Rand Paul. Jeb Bush, de cinq ans son cadet, domine, de peu, les sondages, mais ne s'est pas encore officiellement déclaré.
Après une ascension politique express, Jeb Bush pense que son heure est venue, mais il a perdu de son aura après s'être brouillé avec le mouvement ultraconservateur Tea Party sur le sujet de l'immigration et des régularisations de sans-papiers, qu'il a un temps soutenues. Ses positions de politique étrangère, jugées trop interventionnistes par certains, pourraient aussi lui coûter cher auprès de l'importante aile isolationniste du parti.
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