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L'Amérique en campagne, J-14 : Clinton se détache, Trump s'accroche

L'écart se creuse dans les sondages et Trump durcit ses attaques. Clinton multiplie les clins d'œil à l'électorat féminin. Et pendant ce temps-là, Obama... lit ses tweets.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Donald Trump, le 24 octobre à Tampa (Floride). (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Trump lâche ses coups

Les mauvais sondages s'accumulent pour Donald Trump. Ceux de lundi 24 octobre donnent 5 points d'avance à sa rivale démocrate. Davantage que ce qui a permis à Barack Obama d'être réélu en 2012. Mais Trump ne lâche rien, c'est l'heure où la campagne se recentre sur les "Swing States", les Etats qu'il faut à tout prix emporter pour gagner l'élection. Comme la Floride, où le milliardaire a rassemblé ses fans lundi. 

"We will make America great again", "nous allons rendre sa grandeur à l'Amérique", a-t-il martelé. Et pour les partisans de Trump, les sondages, c'est "bullshit", c'est... bidon.

Les médias, ces escrocs selon Trump

Trump est un habitué des expressions crues. Il en a remis une couche sur le thème de la manipulation. Il a accusé lundi le directeur de campagne d'HiIlary Clinton, John Podesta, d'avoir truqué les sondages. Avant de viser les médias – méprisants et élitistes dit-il, en plus d'être à la botte de sa rivale.

"Ces voleurs, ces escrocs, les médias, ils sont encore plus corrompus qu'Hillary ! s'est-il emporté en meeting. Sans les médias, elle ne serait rien ! Quand je fais des grands meetings comme celui-ci, ils ne seront pas couverts par les médias. J'aurai à peine un entrefilet quand elle !... Elle aura droit à une pleine page dans le monde entier !" Ce qui n'est pas tout à fait juste puisque que la plupart des grands médias américains et étrangers ont largement repris les meilleurs moments de son discours.

En direct sur Facebook pour contourner les médias classiques

Donald Trump n'est pas du genre à se laisser faire, il réplique, avec son équipe de campagne, sur Facebook. Il a lancé une émission en live, pour contourner les médias traditionnels. Trois personnes qui discutent autour d'une table depuis la Trump Tower, c'est un peu maigre. la première a tout de même fait 1,5 million de vues. Ce sera tous les jours jusqu'au 8 novembre.

"Nasty Woman" et fière de l'être

"Nasty woman", c'est ce que Donald Trump a lancé à Hillary Clinton lors du dernier débat présidentiel. Ce qui peut se traduire par "méchante femme" ou "quelle teigne, cette femme". L' expression s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. On l'a imprimée sur des tee-shirts, des mugs. Bref, un bon buzz, repris lundi par Elizabeth Warren. La sénatrice démocrate du Massachussets faisait meeting commun avec Hillary.

"J'ai un message, Donald : les méchantes femmes sont dures, les méchantes femmes sont intelligentes. Et les méchantes femmes votent. Et le 8 novembre, nous, les méchantes femmes, nous allons marcher avec nos vilains pieds pour aller déposer notre vilain bulletin pour que vous disparaissiez de notre paysage pour toujours." A la tribune, sous le soleil, très détendue en veste bleu turquoise, Hillary éclate de rire. Les femmes représentent 53% du corps électoral.

Pendant ce temps-là, Obama lit des tweets

Barack Obama n'arrête pas. Lundi soir, dans le Jimmy Kimmel Live, on voit le président le nez sur un téléphone portable, il lit toute une série de tweets publiés ces dernières semaines, des tweets qui le critiquent, pour sa politique, son attitude, pour n'importe quoi. L'un d'entre eux est posté par @realDonaldtrump, "le vrai Donald Trump", le compte officiel du candidat républicain. "'Le président Obama restera sans doute comme le pire président de l'histoire des Etats-Unis'. Point d'exclamation. Signé : 'le vrai Donald Trump'." Obama marque une pause et répond : "Eh bien, le vrai Donald, au moins, moi, je resterai dans les mémoires comme un président !"

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