Les images du Capitole envahi par les partisans de Donald Trump, mercredi 6 janvier, sont sidérantes. A l'intérieur du majestueux bâtiment situé au cœur de Washington, la capitale fédérale américaine, un homme, coiffé d'un casque de Viking à cornes, torse nu, drapeau américain peint sur le visage. Sur son torse, un tatouage de triangles entrelacés est aussi l'emblème d'un mouvement néonazi.>> Etats-Unis : suivez en direct les réactions à l'intrusion au CapitoleIl s'agit de Jake Angeli, une figure de QAnon, mouvement conspirationniste. "Ces gens-là sont habités par la certitude que l'Amérique est à sauver d'un péril très grave qui n'est pas que la victoire de Biden, mais des pédophiles satanistes, de l'Etat profond qui veut accaparer le pouvoir et en priver le peuple américain", explique Thomas Snégaroff, journaliste spécialiste des Etats-Unis."Un assaut physique contre la démocratie" Les drapeaux permettent de mieux cerner les manifestants, très souvent d'extrême-droite. Certains brandissent un drapeau jaune, pour le patriotisme et le droit aux armes. D'autres arborent le drapeau des confédérés, symbole de la suprématie blanche et esclavagiste. Des militants sont venus défendre "le droit des hétérosexuels".Tous ont un point commun : ils n'acceptent pas la défaite de Donald Trump. La plupart des manifestants sont antimédias, certains ont détruit le matériel de journalistes. "L'Amérique se réveille sonnée avec beaucoup de questions (...) on entend des républicains, des démocrates et des trumpistes qualifier cela d'infamie", explique Agnès Vahramian en direct de Washington. "Il s'agit d'un assaut physique contre la démocratie".