Reportage Présidentielle américaine : en campagne au Texas, Donald Trump reprend son discours anti-migrants
Le Texas était au centre de la campagne présidentielle américaine, jeudi 29 février : le président sortant Joe Biden était à Brownsville, ville frontalière avec le Mexique, où il a une nouvelle fois appelé ses adversaires à trouver un compromis sur la question de l'immigration. Donald Trump était lui à quelques centaines de kilomètres plus à l'ouest, mais toujours à proximité de la frontière mexicaine, à Eagle Pass. Cette ville de 30 000 habitants est un symbole du bras de fer entre démocrates et républicains sur l'immigration.
Un Trump fidèle à son discours très anti-migrants, qualifiés de "criminels", et qui était en terrain conquis : casquettes rouges et drapeaux à l'effigie de Trump, ils étaient des centaines à attendre la visite de l'ancien président. Une première pour cette petite ville où beaucoup apprécient la rhétorique anti-immigration portée par Donald Trump.
Enrique, lui-même arrivé il y a une cinquantaine d'années de Piedras Negras, ville jumelle à quelques centaines de mètres côté mexicain, ne veut plus voir de migrants dans sa ville : "Il faut arrêter l'immigration par la force, à la manière texane, avec des armes. Il faut résoudre vos problèmes dans votre pays. Pas ici."
L'ancien président, arrivé discrètement, a rencontré le très conservateur gouverneur du Texas, Greg Abbott. C'est lui qui a installé bouées, barbelés et la garde républicaine texane le long du Rio Grande. Un travail salué par Donald Trump, qui en profite pour attaquer Joe Biden : "C'est une invasion signée Joe Biden. Cela dure depuis trois ans. Il détruit notre pays."
Ce discours très offensif de l'ancien président plaît aux républicains, comme Sandy : "Cela épuise notre économie, ça fait tout augmenter. C'est un gros problème. Trump dit qu'on doit penser à nous d'abord, tout comme on penserait à ses enfants d'abord. Donc, quand on se sera occupé de nous-mêmes, alors on pourra aider les autres."
Beaucoup veulent croire que sur la crise migratoire, Trump sera l'homme de la situation. L'ancien président promet une nouvelle fois des expulsions massives s'il était élu.
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