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Facebook : ce que Mark Zuckerberg va dire au Congrès américain

Le PDG de Facebook est attendu mercredi à Washington, pour s'expliquer, après le scandale Cambridge Analytica.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Mark Zuckerberg, au Capitole, à Washington DC, le 9 avril 2018. (JIM WATSON / AFP)

Pour l'occasion, il a même enfilé un costume. Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a troqué son éternel sweat à capuche, pour s'expliquer devant le Sénat mardi, puis devant le Congrès mercredi. Mark Zuckerberg a prévu d'endosser la responsabilité personnelle des "erreurs" commises par son réseau social, secoué par le scandale Cambridge Analytica. Pour se préparer à cette épreuve, Mark Zuckerberg, peu à l'aise pour s'exprimer en public, a même suivi un "cours intensif en charme et humilité", raconte le New York Times (en anglais). Le texte de son intervention au Congrès (lien en anglais) a été rendu public, lundi 9 avril. Voici ce qu'il va déclarer.

Il va (encore) présenter des excuses

Depuis que le scandale a éclaté, Mark Zuckerberg a déjà plusieurs fois reconnu publiquement "des erreurs". Devant le Congrès, il reconnaîtra à nouveau que Facebook n'a "pas fait assez pour empêcher ces outils d'être utilisés de façon malintentionnée". "Nous n'avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c'était une grosse erreur. C'était mon erreur et je suis désolé", a-t-il prévu de déclarer, selon le texte publié lundi.

En introduction de son audition, Mark Zuckerberg compte aussi raconter à que point "Facebook est une entreprise idéaliste et optimiste" et insister sur le service que ce "puissant outil pour rester connecté avec ses proches, faire entendre sa voix et bâtir une communauté" rend à ses utilisateurs. En exemple, il citera les mouvements #MeToo et la "March for our Lives", qui se sont en partie organisés sur les réseaux sociaux.

"Ce n'est pas suffisant de connecter les gens, nous devons nous assurer que ces connexions sont positives", souhaite-t-il encore déclarer.

Il va évoquer l'ingérence russe dans la présidentielle américaine

Dans un deuxième temps, Mark Zuckerberg n'échappera pas à la description par le menu du scandale Cambridge Analytica, qui l'a conduit à cette audition. La société britannique, qui a travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump, a récupéré les données de près de 90 millions d'utilisateurs de Facebook, à leur insu.

Mais il ne va pas s'arrêter là. Car ce n'est pas le premier scandale qui embarrasse Facebook, et face auquel le PDG ne se montre pas à la hauteur. Mark Zuckerberg va aussi revenir sur les soupçons d'ingérence russe dans la présidentielle américaine. "Nous avons été trop lents pour répondre à l'interférence russe", écrit Mark Zuckerberg, dans le texte transmis au Congrès. Facebook a bien identifié des menaces venues de Russie sur la présidentielle de 2016, tout au long de la campagne, mais n'a fermé certains comptes de propagande qu'un an plus tard.

Il va répéter les mesures prises par Facebook

Dans son texte, Mark Zuckerberg énumère ensuite, une nouvelle fois, les mesures déjà prises et les mesures promises pour rectifier le tir. Une énième tentative pour limiter les dégâts d'un scandale qui coûte cher à Facebook en terme d'image, et a fait chuter sa valeur en Bourse.

Facebook a notamment promis de commencer à informer, via une alerte sur leur fil d'actualités, ses utilisateurs dont les données ont pu tomber sans qu'ils le sachent entre les mains de Cambridge Analytica. Les paramètres de confidentialité, jugés par beaucoup incompréhensibles voire trompeurs, devraient aussi commencer  à être plus lisibles et plus facilement accessibles aux usagers. Mais il n'y a guère de nouveauté dans ces mesures.

Dans sa déclaration, Mark Zuckerberg affirme que Facebook va désormais empêcher les développeurs d'applications d'accéder aux données des utilisateurs inactifs depuis trois mois, "restreindre les risques de partager par inadvertance les informations d'autres utilisateurs". Le réseau prévoit aussi une batterie de mesures pour encadrer les publicités politiques.

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