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Comment les derniers soutiens de Donald Trump tentent d'excuser ses propos obscènes

Un enregistrement a été divulgué dans lequel le candidat républicain tient des propos machistes et évoque un comportement assimilable à une agression sexuelle.

Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump sort de la TYrump Tower, le 8 octobre 2016, à New York. (SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Donald Trump est en plein tempête. Le candidat républicain à la Maison Blanche aborde en bien mauvaise posture le deuxième débat télévisé qui l'opposera à Hillary Clinton, dimanche 9 octobre. Le week-end s'est révélé assez catastrophique pour le milliardaire, après les révélations vendredi de vieux propos obscènes et sexistes. Dans une vidéo datée de 2005, Donald Trump se vante de sa façon de conquérir les femmes avec des techniques proches du harcèlement sexuel.

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Après la publication de l'enregistrement, de nombreux républicains ont lâché le candidat devant cette nouvelle polémique. Mais certains soutiens tentent toujours de défendre le cas Trump, avec des excuses plus ou mois valables. Francetv info compile les meilleurs (et les pires) arguments du camp républicain.

Ce n'est pas important

Il ne travaille plus pour Donald Trump mais Corey Lewandowski, l'ancien directeur de campagne du candidat républicain, a tout de même tenté de défendre son ancien patron sur CNN. Comme le rapporte le site The Daily Beast (en anglais), il a d'abord condamné sur le principe les propos du candidat avant d'estimer que ce n'était pas si important que ça : "Nous ne choisissons pas dans cette élection un professeur des écoles du dimanche, nous procédons à l'élection d'un leader du monde libre."

C'est juste un "bad boy"

Il s'agit juste de "propos d'un bad boy". C'est l'explication qu'a tenté de donner sur la chaîne NBC News Michèle Bachmann, fervente soutien de Donald Trump. "Donald Trump s'est comporté comme un étudiant dans une fraternité à l'université, à l'image de beaucoup d'autres mecs", a expliqué pour sa part Corey Stewart au Washington Post. Il a ajouté que tout le monde savait que le candidat républicain "n'était pas un ange".

Tous les hommes font ça

Carl Paladino, autre soutien dans le camp républicain, a déclaré que les commentaires de Trump étaient quelque chose que "tous les hommes faisaient, au moins tous les hommes normaux". De son côté, Armstrong Williams, porte-parole du républicain Ben Carson pendant les primaires, a tenté de justifier dans une interview sur Buzzfeed le fait que Trump séduise une femme mariée : "Les gens commettent des adultères. Ça arrive. Ministres. Chefs d'Etat. Des gens ordinaires. Les gens sont humains, ils font des choses humaines."

Il n'y a rien d'inhabituel avec un adultère. Les femmes le font. Les hommes le font. Faut-il être choqué par ça ? Non... Hey, la chair peut être faible.

Armstrong Williams

à Buzzfeed

C'est pour détourner l'attention

Tout en condamnant dans un premier temps les propos de Donald Trump, Ben Carson, l'ancien rival de la primaire républicaine, reconverti en fidèle soutien, a salué le fait que Donald Trump se soit excusé dans un communiqué rapporté par Politico. Puis il a invité les sympathisants républicains à ne pas tomber dans le piège de la distraction. Sans preuves, il a accusé "les progressistes" d'avoir attendu le bon moment pour sortir l'enregistrement "dans un effort pour masquer la diffusion d'informations préjudiciables à propos de Hillary Clinton".

Il était démocrate à cette époque

L'excuse la plus originale revient sans doute à la républicaine Susan Hutchison. La supportrice de Donald Trump a soutenu sur la chaîne King 5 que ces propos n'avaient plus d'importance aujourd'hui car ils ont été tenus à l'époque où Donald Trump était démocrate.

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