Donald Trump est aux Philippines, jusqu'à mardi 14 novembre, pour assister au sommet régional de l'Asean, l'Association des nations d'Asie du sud-est, dans le cadre de sa tournée en Asie. Il en a donc profité pour afficher sa proximité avec Rodrigo Duterte, le président philippin, connu, lui aussi, pour ses positions et ses déclarations explosives. Mais cette fois-ci, ni piques, ni tweets, et les thèmes qui pouvaient être sujets à polémique n'ont pas été abordés. La délicate question des droits de l'homme évitéeLes droits de l'homme, notamment, ont été les grands absents de ce premier tête-à-tête. Le chef d'Etat philippin avait fanfaronné en assurant que le président des Etats-Unis ne mentionnerait pas le sujet, et c'est exactement ce qu'il s'est passé, selon Harry Roque, porte-parole de Rodrigo Duterte : "Cette question n'a pas été évoquée. Mais le Président a longuement expliqué sa guerre contre le narcotrafic [qui a fait des milliers de morts aux Philippines, souvent dans le cadre d'exécutions extra-judiciaires]. D'après le langage corporel du Président américain, il avait l'air plutôt d'accord."Relations "formidables" et chanson à l'eau de roseJuste avant ce tête-à-tête, Donald Trump a évoqué une relation au beau fixe : "Nous avons une relation formidable. C'est vraiment très prometteur," a-t-il déclaré. De quoi faire presque oublier les insultes adressées par Rodriguo Duterte à son prédécesseur, Barack Obama. "Le sommet de l'Asean est géré à merveille par le président des Philippines, s'est enthousiasmé Donald Trump. J'apprécie vraiment d'être là, et la météo est toujours bonne ici. Aujourd'hui, il fait plutôt beau. Une chose à propos des Philippines, c'est que les choses finissent toujours par s'améliorer."Lors d'un dîner de gala, dimanche 12 novembre, Rodrigo Duterte est allé jusqu'à chanter, à la demande de Donald Trump, une ballade pop à l'eau de rose. "Tu es la lumière de mon monde", voilà ce que raconte l'un des couplets entonnés par le Président philippin, devant un parterre d'invités notamment composé d'une vingtaine de chefs d'Etat. A Manille, le reportage de Marianne Dardard. écouter