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Vidéo "Je ne veux pas de votre pitié, je veux du changement" : le vibrant discours de la sœur de Jacob Blake, grièvement blessé par des policiers américains

Publié Mis à jour
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Article rédigé par Pierre-Louis Caron
France Télévisions

Deux jours après l'intervention policière durant laquelle son frère a reçu plusieurs balles dans le dos, la sœur de Jacob Blake s'est exprimée face à la presse. La tension continue à monter autour de cette affaire, qui s'ajoute aux nombreuses luttes du mouvement Black Lives Matter.

Face à un parterre de journalistes, la famille de Jacob Blake, l'homme noir sur lequel des policiers de Kenosha (Wisconsin, Etats-Unis) ont tiré le 23 août dernier, a lancé un appel au calme après deux nuits de troubles dans la ville. Ses proches ont également rendu hommage aux victimes de violences policières dans le pays.

"Je ne veux pas de votre pitié, je veux du changement", a déclaré Letetra Widman, l'une des sœurs de Jacob Blake. "Cela fait longtemps que [ces violences] arrivent à ma famille", a-t-elle ajouté, en faisant référence aux Afro-Américains. La jeune femme a notamment cité les noms de Philando Castile et Mike Brown, tués par des policiers américains.

Les médecins craignent une paralysie

La famille et les avocats de Jacob Blake ont déclaré mardi 25 août que ce père de six enfants se trouvait toujours dans un état de santé très préoccupant. Ses médecins craignent qu'il ne reste paralysé à vie du fait de ses blessures. L'homme âgé de 29 ans aurait reçu plusieurs coups de feu dans le dos, tirés par des officiers de police qui le poursuivaient autour de son véhicule. Une intervention dont les circonstances restent floues.

Face aux manifestations qui embrasent Kenosha chaque soir depuis l'incident, le gouverneur du Wisconsin, Tony Evers, a déclaré l'état d'urgence et indiqué qu'il allait déployer des membres supplémentaires de la Garde nationale pour ramener l'ordre dans la ville.

En attendant les résultats de l'enquête sur les motifs de cette fusillade, deux policiers ont été placés en congé administratif. De nombreuses personnalités et des cadres du mouvement Black Lives Matter réclament leur licenciement ainsi que leur procès.

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