Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo États-Unis : dans les coulisses du procès du policier Derek Chauvin, accusé d'avoir tué George Floyd

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
États-Unis : le procès du policier Derek Chauvin, accusé d'avoir tué George Floyd, s'est ouvert
États-Unis : le procès du policier Derek Chauvin, accusé d'avoir tué George Floyd, s'est ouvert États-Unis : le procès du policier Derek Chauvin, accusé d'avoir tué George Floyd, s'est ouvert (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - L. de La Mornais, T. Donzel, J. Poissonnier
France Télévisions
France 2

George Floyd est mort en mai dernier, étouffé sous le genou du policier qui l'avait interpellé. Le procès a débuté lundi 8 mars à Minneapolis. L'agent Derek Chauvin comparaît libre.

Le policier Derek Chauvin, accusé d'avoir tué George Floyd en mai dernier après l'avoir étouffé sous son genou lors d'une interpellation, comparaît libre lors de son procès qui s'est ouvert lundi 8 mars. Ce procès, historique, est aussi celui de la police américaine. Lundi matin, poing levé, les manifestants autour du tribunal ont mis la pression sur la justice. Ils ont marché, depuis la veille, avec un cercueil symbolique tout en récitant les noms de victimes de bavures policières, restées impunies. Les circonstances de ces bavures sont parfois quasi identiques à celle de George Floyd. En 2014, Eric Garner a été étouffé par un policier. Avant de mourir, il a prononcé des mots similaires à ceux de George Floyd : "Je ne peux pas respirer". Aucune plainte ne sera retenue contre le policier. 

1% des bavures policières aboutissent à une condamnation

En mars 2020, deux mois avant la mort de George Floyd, Breonna Taylor, infirmière, a été abattue de huit balles dans son lit lors d'une descente de police ; les agents, qui se sont trompé d'adresse, ne seront pas poursuivis. Pour les sociologues, comme pour les juristes, la justice américaine donne toujours le bénéfice du doute à la police, surtout quand les victimes sont noires. "Les policiers bénéficient en droit civil de l'immunité qualifiée pour empêcher les compensations financières. Mais cette immunité s'est généralisée au droit pénal et cela exonère les policiers de toute responsabilité pour ôter la vie à quelqu'un aux États-Unis", explique Rashawn Ray, professeur de sociologie à l'université du Maryland.

Selon le décompte des organisations de droits civiques, seules 1% des bavures policières aboutissent à une condamnation. Dans le cas du procès de Derek Chauvin, "le but est d'aboutir à une condamnation exemplaire et surtout qui fera jurisprudence et permettra peut-être, enfin, de faire changer la culture policière dans ce pays", précise le journaliste Loïc de La Mornais, en direct de Minneapolis. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.