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Elections de mi-mandat aux Etats-Unis : le pouvoir d'achat et la question de l'IVG au coeur de la campagne des "Midterms"

J-1 avant les élections de mi-mandat, aux États-Unis. Les Américains renouvellent mardi la totalité de leurs représentants à la Chambre, un tiers du Sénat et 36 postes de gouverneurs. La très courte majorité des démocrates au Congrès est en jeu, pour l’administration Biden.

Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président Joe Biden prend la parole lors d'un rassemblement pour la gouverneure sortante de New York Kathy Hochul et d'autres démocrates de l'État, deux jours avant les Midterms, le 6 novembre 2022. (STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le président Joe Biden en personne, son prédécesseur démocrate Barack Obama, Donald Trump et son ancien vice-président Mike Pence côté républicain, toutes les figures des deux partis étaient sur le terrain encore ce week-end, à la veille des élections de mi-mandat, les Midterms 2022, qui se tiennent mardi 8 novembre aux États-Unis.

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Ces élections renouvelles tous les deux ans aux États-Unis l'ensemble des 435 sièges de la Chambre américaine, un peu plus d’un tiers du Sénat qui compte 100 élus, et où les mandats durent six ans et 36 postes de gouverneurs sur 50. L’enjeu est crucial car le président pourrait perdre la courte majorité démocrate qu’il détient au Congrès.  

Alors, pour terminer la campagne, un sujet a été particulièrement évoqué coté démocrate : le droit à avortement. La Cour suprême a mis fin au droit à l'IVG au niveau national fin juin et les démocrates avaient imaginé qu'ils allaient en tirer profit dans les urnes, notamment quand ils ont vu en août le résultat du référendum qui a été organisé sur le sujet dans l'État du Kansas. La question était de savoir si les habitants voulaient ou pas d'une phrase dans la Constitution de l'État pour préciser que l'avortement n'y existait pas car, maintenant, c'est chaque État qui décide de sa politique en la matière. Tout le monde pensait que le "oui" allait largement l'emporter dans ce Kansas conservateur, mais c'est le "non" qui est passé à 70%. 

Le pouvoir d'achat plus préoccupant 

Dans les meetings, dans les pubs, les démocrates ne parlaient presque plus que de ça. Les enquêtes disaient que les inscriptions de femmes sur les listes électorales dans les États républicains grimpaient en flèche, +12% à l'échelle du pays. Les sondages disaient même que les démocrates allaient peut-être sauver leur majorité au Congrès grâce à l'avortement. 

Sauf que l’inflation a repris le dessus. Un stratège républicain a résumé ça très bien. Il a dit : quand vous parlez d'avortement tous les jours et que les gens font le plein d'essence, vont à l'épicerie, ça finit par créer un décalage.

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Tous les sondages disent que pour plus d'un Américain sur deux, l'économie est la priorité dans cette campagne, loin devant l'avortement, 15%. Et ça, les républicains l'ont bien compris. Ça fait des semaines qu'ils ne parlent presque que du portefeuille des électeurs, qu'ils mettent la hausse des prix sur le dos des décisions qui sont prises à la Maison Blanche. Résultat, dans les derniers sondages, l'avance de certains candidats démocrates a bien fondu.

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