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Otan : la Turquie veut rassurer, les Etats-Unis priorisent la Chine

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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), est sur franceinfo lundi 14 juin pour commenter le sommet de l'Otan.

"La France doit s'entendre avec la Turquie à condition que celle-ci ait un comportement qui ne soit pas hostile à l'égard de la France. Il ne sert à rien de maintenir une brouille parce que la Turquie est un partenaire important et qu'Erdogan a changé de ton. Il se montre plus conciliant pour rassurer les pays européens de l'Otan et obtenir de l'aide pour relancer l'économie turque et parce que le président américain Joe Biden ne lui donnera pas toutes les latitudes que Donald Trump lui donnait", explique Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), sur franceinfo lundi 14 juin.

La Turquie veut assurer la sécurité de l'aéroport de Kaboul (Afghanistan) alors que les Etats-Unis se retirent. "La Turquie et l'Otan ont des relations compliquées depuis l'achat de missiles russes et la Turquie veut montrer que l'Otan peut compter sur elle", analyse le géopolitologue.

"L'angoisse américaine est d'être dépassée par la Chine, ce qui devrait arriver dans la décennie. Alors que Donald Trump insultait ou faisait peur aux alliés, la stratégie de Joe Biden est de se montrer plus accommodant. Il courtise les pays européens de l'Otan pour qu'ils viennent avec lui dans la grande coalition contre la Chine", rivale numéro un des Etats-Unis, à la place de la Russie de Vladimir Poutine, que Joe Biden rencontre mercredi à Genève (Suisse), conclut Pascal Boniface, auteur du livre Le Bateau ivre chez Armand-Colin. 

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