Cet article date de plus de deux ans.

Emmanuel Macron met en garde les Etats-Unis contre le risque de "fragmenter l'Occident"

En visite d'Etat à Washington, le président français a pointé du doigt l'Inflation Reduction Act, un programme d'investissements et de subventions pour aider les entreprises américaines et lutter contre l'inflation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors d'une réception à l'ambassade de France à Washington (Etats-Unis), le 30 novembre 2022. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

De son propre aveu, Emmanuel Macron a voulu être "direct". Lors d'un discours devant la communauté française à l'ambassade de France mercredi 30 novembre, le président français a mis en garde les Etats-Unis contre le risque de "fragmenter l'Occident". En visite d'Etat à Washington, il a pointé du doigt l'Inflation Reduction Act (IRA), un programme d'investissements et de subventions de 430 milliards de dollars pour aider les entreprises et lutter contre l'inflation. 

Lors d'un déjeuner avec des parlementaires américains mercredi, Emmanuel Macron avait déjà dénoncé des mesures "super agressives pour nos entreprises", selon une journaliste de l'AFP présente dans la salle. La France voit avec inquiétude le patriotisme économique décomplexé dont fait preuve le président démocrate américain, qui s'est donné pour mot d'ordre "Made in USA".

"Une alliance plus forte que tout"

"Je ne veux pas devenir un marché pour les produits américains parce que j'ai exactement les mêmes produits que vous. J'ai une classe moyenne (qui doit) travailler et des gens qui doivent trouver du boulot. Et la conséquence de l'IRA est que vous allez peut-être régler votre problème mais vous allez aggraver le mien. Je suis navré d'être aussi direct", a déclaré Emmanuel Macron.

Le président de la République a également prévenu contre le "risque" que "l'Europe et la France deviennent une sorte de variable d'ajustement" de la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine, les deux premières puissances mondiales.

"Le coût de la guerre (en Ukraine) n'est pas le même en Europe et aux Etats-Unis", a poursuivi le chef de l'Etat françaisAu premier jour d'une visite d'Etat célébrant l'amitié franco-américaine, le président français a toutefois plaidé pour "essayer ensemble d'être à la hauteur de ce que l'Histoire a scellé entre nous, une alliance plus forte que tout". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.