Tuerie raciste à Buffalo : Joe Biden dénonce le "poison" du suprémacisme blanc
Un jeune homme de 18 ans adepte de la théorie complotiste et raciste du "grand remplacement" a commis samedi un massacre au fusil d'assaut, tuant dix personnes.
Joe Biden a dénoncé avec véhémence, mardi 17 mai, le "poison" du suprémacisme blanc et ceux qui contribuent à le répandre, après une tuerie raciste qui a fait dix victimes samedi à Buffalo (nord-est). Dans cette ville de l'état de New York, où un jeune homme adepte de théories complotistes et racistes telles que celle du "grand remplacement" a commis un massacre au fusil d'assaut samedi, le président américain a parlé d'un acte de "terrorisme intérieur".
Evoquant cette thèse raciste du "grand remplacement", Joe Biden, très ému et solennel, a asséné : "J'appelle tous les Américains à rejeter ce mensonge et je condamne tous ceux qui le répandent pour gagner du pouvoir, des voix, de l'argent". "Ceux qui prétendent aimer l'Amérique ont donné trop de combustible à la haine et à la peur", a encore lancé le démocrate de 79 ans, sans toutefois mentionner de noms ou d'affiliation partisane. Les Etats-Unis ont connu ces dernières années plusieurs tueries visant des Afro-Américains, des juifs, des personnes d'origine latino-américaine.
Le président a une nouvelle fois appelé à réguler les armes à feu : "Je ne suis pas naïf. Je sais que la tragédie se reproduira (...) Mais il y a des choses que nous pouvons faire. Nous pouvons bannir les armes d'assaut de nos rues." L'organisation Gun Violence Archive décompte déjà cette année plus de 200 "fusillades à nombreuses victimes" dans le pays, au cours desquelles au moins quatre personnes ont été blessées ou tuées à chaque fois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.