Turquie : des signes avant-coureurs au sein de l'armée
Cédric Bannel, écrivain et spécialiste du Moyen-Orient, relate quelques indices qui laissaient présager des différends entre l'armée et l'exécutif turcs.
Vendredi 15 juillet au soir, des forces de l'armée turque se sont saisies de lieux stratégiques du pays et ont annoncé avoir pris le pouvoir pour "restaurer la liberté et la démocratie". Cédric Bannel, spécialiste du Moyen-Orient, rapporte pour sa part qu'avant ces évènements, "l'armée supportait de moins en moins l'islamisation rampante et l'ambiguïté d'Erdogan avec Daech. On a par exemple vu récemment des mouvements d'arrestations par l'armée et par certaines forces de police à Gaziantep, qui est un fief de Daech en Turquie. Ces mouvements n'étaient, semble-t-il, pas approuvés par le gouvernement central."
Le poids des attentats
Le spécialiste explique donc qu'il y avait "des signes avant-coureurs de cette nervosité de l'armée" et il estime aussi "que les attentats récents à Istanbul ont contribué à cette crispation." Au moment des faits, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, était lui en vacances à Marmaris, dans le sud-ouest du pays.
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