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Ce que l'on sait des huit membres présumés d'une filière jihadiste vers la Syrie

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé le placement en garde à vue des suspects.

Article rédigé par franceinfo - avec Audrey Goutard
France Télévisions
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Des combattants, probablement membres du groupe Etat islamique, photographiés à l'ouest de Kobani (Syrie), le 13 octobre 2014. (UMIT BEKTAS / REUTERS)

Bernard Cazeneuve annonce le démantèlement d'une nouvelle filière jihadiste. Huit personnes ont été interpellées en régions parisienne et lyonnaise et placées en garde à vue, mardi 3 février, indique le ministre de l'Intérieur. Cette filière est soupçonnée de participer activement à l'enrôlement de jeunes Français.

Les interpellations ont été menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la police judiciaire parisienne, sur commission rogatoire de magistrats du pôle antiterroriste, précise Bernard Cazeneuve.

Pourquoi ont-ils été interpellés ?

"Ce coup de filet intervient une semaine après l'arrestation pour des raisons similaires de cinq individus à Lunel, dans le sud de la France, qui sont aujourd'hui mis en examen et incarcérés", rappelle le ministre de l'Intérieur.

Spécialiste des dossiers d'investigation police-justice à France 2, la journaliste Audrey Goutard donne plusieurs précisions à francetv info. "Trois des huit jihadistes interpellés sont partis en Syrie en 2013, et revenus en décembre 2014. Les cinq autres s'occupaient de logistique (papiers, etc.). Ils sont en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure, garde à vue qui peut durer jusqu'à 96 heures. Cette filière jihadiste préparait des départs pour la Syrie, elle n'est pas mise en cause pour des attentats."

Qui sont-ils ?

"Il y a sept hommes et une femme. Ils sont âgés de 21 à 46 ans, originaires du Maghreb et de Turquie", ajoute Audrey Goutard.

Combien de procédures sont en cours ?

L'opération de mardi matin est une "nouvelle manifestation" de la détermination du gouvernement dans la lutte contre le jihadisme, fait valoir le ministre. L'exécutif estime à environ 1 300 le nombre de ressortissants français actuellement concernés par des filières de recrutement de combattants islamistes pour la Syrie et l'Irak.

Selon Bernard Cazeneuve, 161 procédures judiciaires sont en cours et concernent 547 personnes impliquées dans de telles filières : 167 ont été interpellés, 95 mis en examen et 80 écroués.

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