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Témoignage France 3 Attentats du 13-Novembre, évolution de la menace terroriste, vie privée… François Molins revient sur sept années à la tête du parquet de Paris

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François Molins - Grand Témoin France 3
François Molins - Grand Témoin France 3 François Molins - Grand Témoin France 3
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

François Molins devrait être remplacé par le haut magistrat Rémy Heitz, choisi par le gouvernement pour occuper ce poste très sensible.

Il est devenu le symbole de l'antiterrorisme pour les Français. François Molins, procureur de la République de Paris depuis sept ans, et chargé notamment de la lutte antiterroriste, va quitter son poste en novembre pour rejoindre la Cour de cassation. Dans un entretien diffusé par France 3 lundi 22 octobre, il revient sur son parcours, marqué au fer rouge par les attentats de novembre 2015.

François Molins l'avoue sans ciller : la conférence de presse donnée au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis a été la plus difficile de sa carrière. "On a été confrontés à des choses auxquelles aucun parquet ni procureur en France n'avait été confronté jusque-là."

On a le droit d'avoir des émotions. Simplement, quand on est magistrat, (...) l'enjeu est de les gérer.

François Molins

à France 3

Le procureur estime que la menace terroriste qui a marqué son passage au parquet est aujourd'hui "un peu moins forte qu'elle ne l'était il y a deux ans""Elle est beaucoup plus diffuse, et est le fait d'un certain nombre d'individus, plus ou moins connus, qui ont été dissuadés ou empêchés de partir en Syrie. Ceux-là peuvent être tentés de passer à l'acte en étant simplement inspirés par les appels au meurtre de Daech", explique-t-il à la journaliste Nathalie Pérez. Il précise que "plus de 520 dossiers" sont traités par ses services en matière de lutte antiterroriste, impliquant 1 680 personnes au total.

François Molins devrait être remplacé par le haut magistrat Rémy Heitz, choisi par le gouvernement. A quelques semaines de son départ, a-t-il le sentiment du devoir accompli ? "Non, pas du tout", balaie-t-il. "A l'échelle du parquet de Paris, on ne peut pas partir en disant : 'C'est parfait, j'ai fait tout ce que j'ai voulu faire'", assure le magistrat, tout en se disant "fier d'avoir dirigé un parquet comme celui-là".

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