: Vidéo Manifestations à Moscou : devant Macron, Poutine dit ne pas vouloir "d'une situation telle que celle des gilets jaunes"
Emmanuel Macron recevait lundi son homologue russe au fort de Brégançon. Vladimir Poutine a glissé une critique sur la gestion du maintien de l'ordre en France lors des manifestations de "gilets jaunes".
L'échange s'est tendu l'espace de quelques minutes. Lors de leur entretien au Fort de Brégançon (Var), lundi 19 août, Vladimir Poutine a déclaré devant Emmanuel Macron que les autorités russes agiraient pour que les manifestations d'opposants à Moscou restent dans le "cadre de la loi" et qu'il voulait éviter une "situation telle que celle des gilets jaunes" en France.
Interrogé sur la répression de manifestations en faveur de la démocratie ces dernières semaines en Russie, il a expliqué : "Ce genre de situation ne se passe pas qu'en Russie. Je suis invité par le président français et je suis un peu mal à l'aise en évoquant ce sujet. Mais nous savons ce qui s'est passé pendant les manifestations des gilets jaunes, où – selon notre décompte – il y a eu onze personnes tuées et 2500 blessées, dont 2 000 policiers. On ne veut pas du tout que des événements pareils se passent dans la capitale russe".
Selon les autorités françaises, un seul mort a été recensé lors des manifestations de gilets jaunes: une femme de 80 ans tuée par une grenade lacrymogène alors qu'elle était sur son balcon. Dix autres personnes ont été tuées dans des accidents causés par des barrages routiers des manifestants.
"Comparaison ne vaut pas raison"
Emmanuel Macron a répliqué que "partout dans nos pays il y a des manifestations qui se tiennent" mais "ce qui est important est que quand on a contracté souverainement des traités, on les respecte".
"Nous avons contracté des accords internationaux qui font que nous avons ensemble décidé que la liberté d'expression, d'opinion, de manifestation, de se présenter librement à des élections soit respectée dans nos démocraties", a déclaré le chef de l'Etat. "En France je le dis ici clairement, et c'est pour cela que comparaison ne vaut pas raison, ceux qui ont manifesté se sont présentés librement aux élections. Ceux qu'on appelle les gilets jaunes sont allés librement aux élections européennes et iront aux municipales", s'est-il félicité, jugeant que cela "réduit la conflictualité".
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