Présidentielle en Russie : après sa réélection, Vladimir Poutine promet que le pays ne se laissera pas "intimider"

Tout juste réélu pour un cinquième mandat, le chef d'Etat s'est exprimé dimanche soir devant son équipe de campagne, se félicitant d'une "consolidation politique interne", après ce scrutin sans opposition.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président russe, Vladimir Poutine, s'exprime devant la presse après sa victoire à l'élection présidentielle, le 18 mars 2024. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

Toute juste réélu pour un cinquième mandat de six ans, dimanche 17 mars, Vladimir Poutine a dressé le portrait d'une Russie "consolidée" par sa victoire et qui ne se laissera pas "intimider" par ses adversaires. Le maître du Kremlin, au pouvoir depuis près d'un quart de siècle, a récolté 87,28% des suffrages, selon les résultats définitifs communiqués par la Commission électorale russe lundi à la mi-journée. Il s'agit d'un score "record", à l'issue d'une élection présidentielle sans opposition.

En fin de soirée, Vladimir Poutine a remercié ceux qui sont allés voter et ont permis de créer les conditions d'une "consolidation politique interne", deux ans après le début de l'assaut contre l'Ukraine et l'adoption de sanctions sans précédent contre Moscou. "Je tiens à vous remercier tous, ainsi que tous les citoyens du pays, pour votre soutien et votre confiance", a-t-il lancé devant son équipe de campagne.

"Peu importe qui veut nous intimider ou à quel point, peu importe qui veut nous écraser ou à quel point, notre volonté ou notre conscience. Personne n'a jamais réussi à faire quelque chose de semblable dans l'histoire. Cela n'a pas fonctionné aujourd'hui et ne fonctionnera pas à l'avenir", a lancé le chef d'Etat de 71 ans.

La mort d'Alexeï Navalny, un "événement triste"

Vladimir Poutine, qui pourra à nouveau se représenter après ce mandat pour se maintenir potentiellement au pouvoir jusqu'en 2036, a salué dans son discours les soldats combattant en Ukraine, qui "risquent leur vie" pour "protéger les territoires historiques de la Russie". Il a estimé que les forces russes, à l'offensive depuis la prise d'Avdiïvka mi-février face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions, avaient "entièrement l'initiative" sur le front.

En Russie, les autorités n'ont pas laissé de place aux contradicteurs du pouvoir : les trois autres candidats sélectionnés étaient tous dans la ligne du Kremlin, qu'il s'agisse de l'Ukraine ou de la répression qui a culminé avec la mort d'Alexeï Navalny il y a un mois dans une prison de l'Arctique. Vladimir Poutine a assuré que la mort de son principal détracteur était un "événement triste" et qu'il avait été favorable à l'idée de l'échanger avec les Occidentaux. "Il n'y avait qu'une condition : que nous l'échangions pour qu'il ne revienne pas", a-t-il affirmé.

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