Cet article date de plus de deux ans.

Royaume-Uni : le parti de Boris Johnson sèchement battu lors d'une élection partielle en Angleterre

Deux ans après son triomphe aux élections générales, le Premier ministre conservateur risque à présent une grave crise d'autorité chez les Tories, voire un vote de défiance pour le remplacer à la tête de la majorité et donc du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La candidate libérale-démocrate Helen Morgan lors de l'élection partielle de North Shropshire (Royaume-Uni), le 17 décembre 2021. (PAUL ELLIS / AFP)

C'est un revers qui pourrait coûter cher. Le parti conservateur de Boris Johnson a perdu l'un de ses bastions dans le centre de l'Angleterre lors d'une élection législative partielle, selon les résultats officiels communiqués vendredi 17 décembre au petit matin, un sévère camouflet pour le Premier ministre britannique déjà affaibli.

La législative partielle du North Shropshire, circonscription très rurale acquise de longue date aux conservateurs, a ainsi été remportée par les libéraux-démocrates. La candidate du petit parti europhile, Helen Morgan, s'est imposée avec 47% des suffrages, soit près de 6 000 voix d'avance sur son rival conservateur. 

Deux ans après son triomphe aux élections générales, remporté sur la promesse de réaliser le Brexit, Boris Johnson, 57 ans, risque à présent une grave crise d'autorité chez les Tories, voire un vote de défiance pour le remplacer à la tête de la majorité et donc du gouvernement.

Scandales en série pour Boris Johnson 

Les électeurs ont exprimé "clairement" à Boris Johnson que "la fête est finie", a lancé Helen Morgan dans son discours après l'annonce de sa victoire. "Votre gouvernement, dirigé par des mensonges et des fanfaronnades, devra rendre des comptes", a-t-elle ajouté, "il peut et sera vaincu".

La nouvelle députée de 46 ans ravit ainsi aux conservateurs le siège d'Owen Paterson, en poste depuis 1997, qui a dû démissionner pour une affaire de lobbying. Boris Johnson était venu le mois dernier à la rescousse du candidat en tentant de modifier les règles disciplinaires du Parlement, avant de reculer face au tollé jusque dans son propre camp.

Ce scandale, qui s'inscrit dans une longue série d'affaires embarrassantes – des accusations de corruption dans son parti à celles de violations des restrictions sanitaires – ont fragilisé Boris Johnson. Longtemps blindée, la popularité du dirigeant s'est effondrée et de récents sondages sur les intentions de vote donnaient au niveau national plusieurs points d'avance à l'opposition travailliste.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.